ACTUS LOCALESPOLITIQUESANTÉSOCIÉTÉ

CRSD : le compte à rebours est lancé

©HC

Le comité de pilotage du contrat de redynamisation des sites de défense (CRSD) s’est réuni ce matin au Haussariat. Papeete, Arue, Pirae, Mahina, Faa’a, Taiarapu-Est… Chaque commune doit boucler, avant février 2022, la réhabilitation des anciens terrains militaires sur lesquels elles ont imaginé divers projets. Faute de quoi plusieurs centaines de millions de francs de crédits pourraient être perdus.

« Il faut avancer ». C’est, en substance, le message qui a été développé ce matin au comité de pilotage des CRSD. Signé en 2016 pour une durée initiale de 4 ans, ce contrat de redynamisation des sites de défense a permis le transfert gratuit aux communes de 22 hectares de terrains militaires, pour une valeur estimée à près de 5 milliards de francs. Pour réhabiliter et viabiliser les terrains, les communes peuvent compter sur un fonds, abondé à hauteur de 735 millions de francs par l’État, et de 500 millions par le Pays. Les communes avaient normalement jusqu’à février dernier pour engager ces opérations… Faute de quoi les crédits étaient perdus.

Sauf que lors du dernier comité de pilotage, le 25 octobre 2019, certains terrains n’avaient même pas encore été transférés, les dossiers buttant sur diverses complications administratives. Un prolongement de 2 ans des contrats, avec l’autorisation exceptionnelle de l’Etat a donc été acté. Pas de nouveau report à l’horizon : cette fois, il faudra rentrer dans le délai. « Tout à fait réalisable », juge le haut-commissaire Dominique Sorain, qui rappelle que les deux derniers terrains, celui de Pirae au mois de juin et de Papeete en septembre, viennent tout juste d’être transférés. Dépollution, démolition, nettoyage… Un calendrier a été fixé lors de la réunion de ce matin.

Et le calendrier est forcément serré. A l’heure actuelle, seuls 39% des crédits du CRSD, soit 482 millions sur 1,23 milliards, ont été engagés. Le haut-commissaire reste encore une fois optimiste : l’essentiel de ces fonds a été débloqué « au cours de la dernière année ». Sur 17 mois restants, il suffirait donc « d’accélérer ».

Un « marché de proximité » à Faa’a

Et si certains dossiers continuaient de traîner ? Les crédits non engagés seront bien perdus en février 2022. Mais le représentant de l’Etat « ne veut pas envisager cette hypothèse ». Car une fois réhabilités, ces anciens sites militaires « représentent un fort potentiel pour les communes », qui ont toutes imaginé des projets de développement économique ou touristique sur place. Une façon de compenser le départ des emplois de l’armée. Taiarapu avait, très tôt, parlé de développer des activités touristiques tournées vers la mer et de mettre en valeur le fort de Taravao. Pirae veut profiter de l’espace pour aménager un nouveau centre-ville, quand Papeete voit, à Fare Ute, un complexe doté d’ateliers, de restaurants et d’une marina. Arue et Mahina espèrent bien créer des emplois en attirant commerces et entreprises sur la zone libérée… Le comité de pilotage a aussi validé, ce matin, le plan de financement du projet de Faa’a. Sur les anciens terrains Bopp-Dupont, à Heiri, la commune veut voir s’installer un « marché de proximité », qui mettrait en valeur la production agricole locale.

Pour rentrer dans les délais, les communes « doivent se mettre dans la programmation », a insisté Tearii Alpha, qui représentait le Pays à la réunion. Le vice-président assure que la Polynésie les accompagnera sur la maitrise d’œuvre. La nouvelle agence d’aménagement et de développement durable des territoire, lancée fin septembre, pourrait, elle aussi, intervenir pour conseiller les communes.

Article précedent

Recette du jour : Flan de courgette

Article suivant

L'ancien maire de Pitcairn fait dans la transparence

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

CRSD : le compte à rebours est lancé