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Cuisine robinsonne, Ma’a dans le bocal… ou comment lutter contre la surconsommation

À l’heure où la préservation de la planète préoccupe, diverses initiatives fleurissent au fenua pour lutter contre le gaspillage et la surconsommation. Que ce soit pour les courses ou directement dans les assiettes, certains ont adopté des astuces dans leur quotidien.

Son demi-tour du monde s’est achevé aux Marquises. Son voilier accidenté a alors conduit Céline Aubert à s’y installer en 2016. Depuis, son mode de vie est guidé par ce qu’elle appelle la cuisine robinsonne. «L’idée c’est de manger local, manger bio ou sauvage et ça pour pas cher… Aller ramasser des choses dans la montagne, aller chasser, aller pêcher…» Consommer moins et mieux donc, en cuisinant simplement ce que la nature lui offre.

Confiture de tamarins, salade de feuilles de patates douces et chou kanak, salade de fruits aux fleurs

Cueillette, troc, conserves maison… La trentenaire souhaite échanger avec le plus grand nombre sur cette autre forme d’alimentation, loin des rayons de supermarchés. «L’idée c’est de partager, montrer que c’est possible, inciter la population polynésienne mais pas que.» En attendant la publication de son livre Cuisine robinsonne, Céline partage ses aventures et idées recettes sur Facebook, YouTube et son blog.

Sensibiliser à l’environnement

Avec la crise de la Covid-19, certains Polynésiens ont commencé à cultiver leur fa’a’apu. Un effort encouragé par Céline qui propose elle-même des stages d’autonomie alimentaire. «Si on n’arrête pas d’être des supers consommateurs, on ne va pas pouvoir exploiter la planète à tout jamais comme ça… Il faut qu’on la respecte un peu plus et qu’on arrête de la polluer.»

Arrêter de polluer passe aussi par la diminution des déchets. Caroline Bouges et Fanny Tesson ont ainsi lancé le concept d’épicerie ambulante sans emballage. Les clients y achètent leurs produits dans des bocaux en verre qu’ils apportent ou achètent sur place. «Ça évite le gaspillage alimentaire puisqu’on ne prend que ce qui nous est nécessaire de prendre… La gestion des déchets c’est un problème important en milieu insulaire», souligne Caroline. 

Le Ma’a dans le bocal de Caroline et Fanny à Moorea

Depuis plus d’un mois, les deux associées du « Ma’a dans le bocal » sillonnent Moorea en changeant de spot tous les jours. Elles facilitent ainsi l’accès à leur commerce aux habitants qui économisent leur carburant. En recherche perpétuelle de producteurs locaux, Caroline et Fanny souhaitent favoriser avant tout les travailleurs du fenua.

Le Ma’a dans le bocal est à retrouver sur Facebook et Instagram.

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1 Commentaire

  1. Lichtle Mahea
    25 janvier 2021 à 14h12 — Répondre

    Elle veut nous apprendre à nous marquisiens à manger local? Elle veut nous apprendre la pêche. La chasse, l’agriculture!!! Elle vient de découvrir le fil à couper le beurre et est ravie de partager cette invention inouïe !!! Fatiguant. Je vais craquer le jour où elle va se mettre à faire du monoi.

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