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Cyril Tetuanui co-président du Comité des finances locales

Cyril Tetuanui, nouveau co-président du Comité des finances locales, et son suppléant Simplicio Lissant. ©CP/Radio1

Le maire de Tumaraa et président du Syndicat pour la promotion des communes (SPCPF) a été désigné ce matin co-président du Comité des finances locales, aux côtés du haut-commissaire et du président du Pays. L’aboutissement, après une dizaine d’années, d’une demande des tavana, premiers concernés par cette instance qui gère le Fonds intercommunal de péréquation.

Un maire co-président du Comité des finances locales : sans grande surprise, il s’agit de Cyril Tetuanui, président du Syndicat pour la promotion des communes. Il a été désigné ce mardi matin, pour un mandat de 6 ans, lors de la première réunion du CFL. Depuis plusieurs années, les tavana polynésiens souhaitaient une co-présidence tricéphale à cette instance qui gère leur plus importante source de revenus, le Fonds intercommunal de péréquation (FIP). Simplicio Lissant, le maire de Punaauia, élu suppléant de Cyril Tetuanui au CFL, se félicite de cette « juste reconnaissance » du rôle des tavana, qui a été inscrite dans le statut lors de la dernière modification de la loi organique.

Les deux prochaines années seront difficiles pour le FIP

Autre demande récurrente des maires polynésiens, à laquelle le gouvernement a déjà dit non, l’augmentation des ressources du FIP. Aujourd’hui fixée à 17% des recettes fiscales de l’année précédente, la quote-part du Pays dans le FIP est, sur le papier, plus élevée qu’en 2018 puisqu’elle est assise sur les recettes fiscales exceptionnelles de 2019. Ce ne sera clairement pas le cas pour 2021 et 2022, avec non seulement une assiette réduite mais aussi des décaissements peut-être moins faciles.

Dans un communiqué conjoint diffusé après la réunion, le Pays et l’État indiquent que le budget total du FIP 2020 est de 32,4 milliards de Fcfp – composé des contributions du Pays et de l’État, mais aussi de reliquats de crédits non utilisés sur les exercices précédents.

Recours à l’emprunt et solidarité avec les communes moins bien nanties

Les tavana savent qu’ils font face, dans les années qui viennent, à un recours accru à l’emprunt, encore peu pratiqué par les municipalités polynésiennes. Simplicio Lissant en convient : « Il va falloir compléter si on veut maintenir un niveau d’équipements pour nos populations ». Mais il évoque aussi la solidarité qui devra jouer entre les communes : une réflexion est en cours à ce sujet, dit-il.

Autre souci pour les maires : leurs budgets de fonctionnement, qu’ils tiennent aussi à préserver au nom de l’emploi. « C’est l’avis de plusieurs des tavana, di Simplicio Lissant. L’exercice n’est pas facile. »

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