Le maire de Tumara’a et président du Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPC), Cyril Tetuanui, a été condamné mercredi par la cour d’appel de Papeete dans deux affaires. La première à un an de prison ferme et deux ans d’inéligibilité pour « trafic d’influence » et la seconde à huit mois de prison avec sursis pour « favoritisme ». L’élu peut encore former un pourvoi en cassation.
Cette fois-ci, Cyril Tetuanui risque difficilement d’échapper à la perte de ses mandats. Déjà condamné en 2012 à un an d’inéligibilité pour « prise illégale d’intérêts », mais jamais déchu de ses mandats en raison d’un couac administratif, le maire de Tumara’a, à Raiatea, et président du SPC a été condamné mercredi matin dans deux autres affaires pour « favoritisme » et « trafic d’influence ».
Dans la première affaire, le maire a été condamné à 8 mois de prison avec sursis pour avoir favorisé l’attribution de marchés publics de construction de deux gymnases dans sa commune en 2010. Dans la seconde, l’élu a été condamné à un an de prison ferme et deux ans d’inéligibilité pour avoir fait bénéficier un commerçant de Raiatea des largesses de la commune, en échange d’une petite enveloppe de 1,5 millions de Fcfp.
La peine de prison ferme étant inférieure à deux ans, l’élu pourra obtenir son aménagement et n’aura pas à la purger en prison. Cyril Tetuanui peut encore former un pourvoi en cassation. Un recours qui suspend l’application de la peine jusqu’à la décision définitive de la juridiction attendue d’ici huit mois à un an.