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« Dance in Paradise » : le ‘ori tahiti séduit les États-Unis

©Dance In Paradise/Nyko PK16

L’épisode 8 de la série de 12 courts-métrages Dance In Paradise vient d’être sélectionné pour la 7e fois en moins de 5 mois pour figurer dans un festival de films de danse. En février, il a remporté trois prix au Utah Dance Film Festival de Salt Lake City.  Quatre autres festivals américains vont également accueillir le film.  

Mélanger de façon poétique le ‘ori tahiti et la musique contemporaine, c’était le pari pris par Nyko PK16, réalisateur touche-à-tout, et le compositeur Hugues Damesin. En 12 épisodes, avec le soutien d’Air Tahiti Nui et de Polynésie La 1ère, les deux hommes ont souligné l’universalisme de l’expressivité de la danse traditionnelle en sortant les danseurs des confins de la scène et en les faisant danser sur des mélodies très éloignées des sonorités polynésiennes.

Dans cette série, c’est l’épisode 8, intitulé Bad Feeling, qui est sorti du lot. Il a été tourné à Paris avec les danseurs Tahia Cambet, qui enseigne la danse à Paris, et Tuarii Tracqui. « Personnellement, j’ai rapidement vu le potentiel de cet épisode par plusieurs aspects. Tout d’abord, la chorégraphie réalisée par Tahia est sublime. De plus, le professionnalisme des danseurs donne un résultat visuel très précis, chose primordiale dans la réalisation d’un film de danse. Si on rajoute à cela un lieu absolument incroyable et l’une des plus belles musiques composées par Hugues, on obtient un épisode qui se démarque des autres, » dit Nyko PK16.

Son comparse salue le talent du réalisateur : « Le lieu était magnifique, l’alternance avec le décor de la tour Eiffel et de l’appartement produit un effet de style très singulier qui donne beaucoup de grâce à cette vidéo. L’originalité des plans, mêlée au talent des danseurs en font une vidéo très aboutie. »

Trois prix emportés au Utah Dance Film Festival

Le film a gagné une première sélection au festival de Carry-le-Rouet en France, une deuxième au Versatility Dance Festival de New York, puis une troisième au Utah Dance Film Festival de Salt Lake City, en février dernier : là, il remporte trois prix, meilleur montage, meilleur costume, et une troisième place pour les effets visuels qui vient récompenser les transitions très léchées entre les plans en intérieurs, dans un appartement ancien vide et défraîchi, et les plans en extérieurs, tournés sur l’esplanade du Trocadéro. Nyko PK16, présent à Salt Lake City, savoure cette première reconnaissance dans le monde anglo-saxon et y voit le signe « d’un tournant important pour moi, dit-il, et je me sens extrêmement confiant pour la suite. »

Et il n’a pas tort. Depuis, le film a récolté 4 autres sélections dans des festivals de films de danse, à Toronto, Richmond, Los Angeles et Detroit.

Une société de production éponyme, et des projets plus « classiques »

« Dance in Paradise est officiellement devenue une société depuis le 1er avril 2020 et nous allons nous spécialiser dans les projets autour du ‘Ori Tahiti dans le monde. Des documentaires et courts métrages sont en phase d’écriture et les tournages débuteront dès que les avions Air Tahiti Nui pourront redécoller », dit Nyko PK16.

Cette fois il s’agit de projets plus traditionnels, car Nyko insiste sur la dimension créative de Dance in Paradise, forcément un peu infidèle au ‘ori tahiti. Même si durant le confinement, le « Dance In Paradise Challenge » qui a généré plus de 50 vidéos autour du monde contribue à la promotion de la danse polynésienne.