Avec 12 986 voix et 49,09% la candidate du Amui Tatou abordera le premier tour en position de favorite le samedi 6 juillet. Le député indépendantiste sortant Steve Chailloux (11 162 voix, 42,2%) avait signé une remontée spectaculaire en 2022, mais il ne pourra pas compter cette fois sur les reports anti-gouvernement. Les réserves de voix sont à trouver dans les 61% d’abstention de cette deuxième circonscription où Tutu Tetuanui améliore le score du RN (4,69%) et Tati Salmon celui de Heuira – Les Verts (4%). Le sans étiquette Jules Tara glane un total de 19 voix.
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Pour Nicole Sanquer, les résultats sont conformes aux attentes de Amui Tatou, « avec des communes qu’on avait perdues et qu’on a retrouvées. Là on a une cartographie des communes où il faut renforcer le travail sur le terrain. On voit que c’est très serré dans les communes où le tavana est aussi élu à l’assemblée ».
Une des satisfactions de Nicole Sanquer est l’exception à cette règle : le Amui Tatou a devancé le Tavini d’une centaine de voix à Paea, commune du président de l’assemblée et vice-président du parti indépendantiste.
La plus faible participation des trois circonscriptions
Tout dépendra de la participation, particulièrement basse dans la circonscription (37,96%), la seule a avoir attiré moins d’électeurs qu’en 2022. Les voix des deux candidats éliminés, le RN Tutu Tetuanui (1 240 voix, 4,69%) et le Vert Tati Salmon (1 047 voix, 3,96%) devraient se partager entre les deux qualifiés. Celles du sans étiquette Jules Tara (19 suffrages, 0,07%) ne devraient pas faire une grosse différence.
Steve Chailloux était déjà arrivé en deuxième position lors du premier tour de 2022, derrière la candidate Tapura Tepuaraurii Teriitahi. Alors crédité de 7 500 voix, il en avait rassemblé deux semaines plus tard près de 20 000 voix au deuxième tour, aidé par une forte mobilisation anti-rouge, et une absence de consigne de vote des autres candidats indépendantistes. Cette fois, il rassemble un peu plus de 11 000 voix, un motif de satisfaction pour le Tavini, mais l’équation s’annonce plus difficile pour le député sortant, qui ne cachait pas, pendant cette courte campagne, qu’il ne s’est représenté que face à l’insistance de son camp. Il devra encore une fois mobiliser large pour espérer rattraper son retard sur la présidente de A Here ia Porinetia, arrivée en tête aussi bien dans son fief de Mahina que dans la mairie convoitée par son concurrent Teva i Uta et la plupart des bureaux des Australes. Steve Chailloux met en avant le nucléaire, « combat historique du Tavini » même si le Amui Tatou affiche aussi son désir de défendre les victimes des essais, et l’ancrage à gauche de l’hémicycle du Palais Bourbon, « sans tractations politiciennes » avec les formations métropolitaines.
