NON CLASSÉ Dans la tête de Didier Deschamps La rédaction 2014-07-03 03 Juil 2014 La rédaction Didier Deschamps a remis l'équipe de France sur le devant de la scène. Didier Deschamps a remis l’équipe de France sur le devant de la scène. SUR LE DIVAN – Le sélectionneur de l’équipe de France est un entraîneur exigeant mais aussi un meneur d’hommes capable d’analyser psychologiquement ses troupes. Il a ramené la France sur le devant de la scène. Didier Deschamps, c’est le « boss » de l’équipe de France pour notre consultant Guy Roux. Le sélectionneur des Bleus est avec l’attaquant Karim Benzema la star de cette équipe qui affronte l’Allemagne en quart de finale du Mondial, vendredi soir (18h). Jean-Claude Dassier, qui a été son président de 2009 à 2011 à l’Olympique de Marseille, ajoute : « Sa personnalité est parfaitement adaptée à ce dont avait besoin l’équipe de France ». Europe 1.fr entre dans la tête de celui qui peut mener les Tricolores vers un deuxième titre de champion du Monde, après avoir été le capitaine des Bleus un certain 12 juillet 1998. © REUTERS D.D est proche de ses joueurs. L’image est la même depuis le début de la Coupe du Monde. A chaque fin de match, Didier Deschamps se dirige vers ses joueurs, leur tape dans les mains et les congratule. A la fin du huitième de finale entre la France et le Nigeria (2-0), le sélectionneur des Bleus se dirige vers le héros de la rencontre, auteur de l’ouverture du score, Paul Pogba. Tout sourire, l’entraîneur français enlace le joueur de la Juventus Turin. Et le milieu de terrain n’est pas le seul Bleu à apprécier son coach. « Je m’entends super bien avec le coach. Il est proche de moi », confie Karim Benzema, interrogé par Paris Match. D.D n’est pas dans l’affect. Pour autant, l’ancien coach de l’AS Monaco ne gère pas ses troupes à l’émotion. Ludovic Giuly, qui a été son capitaine au club de la principauté, témoigne : » Au début il peut paraître froid. » Didier Deschamps est avant tout un entraîneur exigeant. Jean-Claude Dassier confirme : « C’est un grand professionnel qui n’est pas dans l’affectif. » Pour gérer son groupe, Didier Deschamps écoute tout, observe attentivement ses hommes et dissèque méticuleusement le comportement de son groupe. Le journaliste Gilles Verdez, auteur avec Arnaud Ramsay du livre « Les champions du monde 98 : secrets et pouvoir« , s’est entretenu à plusieurs reprises avec Didier Deschamps : « Il n’est pas très expansif mais très intelligent pour percevoir les rapports de force. Il n’est pas dans l’affect pour déterminer les leaders. » © MAXPPP D.D a besoin de faire confiance. Car Didier Deschamps s’appuie toujours sur une gardée rapprochée. « Pour lui, une équipe se gère avec quatre ou cinq joueurs. Son capitaine est important pour que tout se passe bien. Il m’a transmis beaucoup de confiance », avoue Ludovic Giuly. En équipe de France, il a fait du gardien Hugo Lloris son capitaine. Et depuis son passage à l’AS Monaco, un autre joueur des Bleus est dans les petits papiers de la « Dèche » : Patrice Evra, le latéral gauche qui était capitaine des mutins de Knysna, lors de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. « Personne ne comprenait pourquoi il maintenait Evra. Mais c’est parce que Didier Deschamps l’a tout de suite identifié comme un leader », constate Gilles Verdez. © REUTERS D.D parle beaucoup. Mais n’allez pas croire que le sélectionneur des Bleus a un cœur de pierre. Quand Karim Benzema ne trouvait plus le chemin des filets avec l’équipe de France pendant 1222 minutes, en plein cœur de l’automne dernier, Didier Deschamps ne l’a jamais laissé tomber. « On a beaucoup discuté, même dans les mauvais moments. Son travail psychologique m’a fait du bien », admet l’attaquant du Real Madrid à Paris Match. Déjà à Monaco, où Didier Deschamps a connu sa première expérience d’entraîneur, la porte de son bureau était ouverte à tous ses joueurs. Et quand il identifie les difficultés d’un de ses hommes, Ludovic Giuly explique qu’il n’hésite pas à prendre les devants : « Si un joueur ne va pas bien, il va aller le voir pour discuter avec lui. Mais ça se fait très naturellement ». Le discours de Didier Deschamps avant AS Monaco – Real Madrid, quart de finale retour de Ligue des Champions 2004 : D.D est obsédé par la victoire. Ce travail de manager est orienté dans un seul but : gagner, gagner et encore gagner. Entre 2009 et 2011, l’ancien président de l’OM Jean-Claude Dassier a cotoyé Didier Deschamps, alors entraîneur du club phocéen : « Il ne lâche jamais rien, il a une volonté de fer. Il a l’obsession de la gagne et la transmet à ses joueurs. » Dans l’intimité du vestiaire, ses discours font mouche. En quart de finale de la Ligue des champions 2004 avec l’AS Monaco, il s’incline lourdement au match aller face au grand Real Madrid de Zidane et Figo (4-2). Au retour, les Monégasques renversent la montagne espagnole pour signer un exploit majuscule du football français (3-1) : « A la fin de son discours, il n’y avait pas de doute possible. Il nous avait motivé, et appris à haïr la défaite », souligne Ludovic Giuly. Il faut dire qu’en tant que joueur, Didier Deschamps a tout gagné : Coupe du Monde 98 et Euro 2000 avec la France, deux Ligue des champions avec l’OM et la Juventus Turin. Et encore, on ne vous cite pas tout, vous auriez le vertige. Mais pour Gilles Verdez, « il n’a pas besoin de rappeler son palmarès. Tout le monde le connaît ». Les Allemands sont prévenus. BONS PLANS – Où voir France-Allemagne sur grand écran ? STATS – Cinq choses à savoir sur France-Allemagne OPTIMISME – France-Allemagne : les raisons d’y croire PROGRAMME – Les affiches des quarts de finale COMPOSITION – Debuchy jouera-t-il contre l’Allemagne ? ARBITRE – Un Argentin au sifflet pour France-Allemagne Source : Europe1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)