Te mana o te moana alerte sur une recrudescence du nombre de tortues mutilées ou tuées après des collisions avec des bateaux, notamment près des marinas de Punaauia et Moorea. Pour l’association, aucun doute : c’est le non-respect des limitations de vitesse dans le lagon qui est en cause et qui met en danger ces « espèces essentielles à l’équilibre de nos écosystèmes ».
Des blessures à la tête et à la carapace, assez profondes pour laisser apparaître les poumons. La tortue verte retrouvée vendredi dans le chenal de Punaauia n’a pas survécu. Une semaine plus tôt, un autre spécimen, « en âge de se reproduire » s’échouait sur le littoral de Teavaro à Moorea, avec plusieurs impacts sur le corps. Une autre tortues avait été retrouvée morte et flottante quelques semaines plus tôt à la marina Taina. À chaque fois, les mêmes conclusions : les animaux ont été tués après avoir été percutés par des bateaux.
Et pour Te mana o te moana, il ne s’agit pas seulement de malheureux hasards : depuis 2022 les collisions sont en hausse et les témoignages d’accidents font régulièrement état de non-respect des limitations de vitesses en vigueur, établies à 5 nœuds seulement dans le lagon. « Nous tenons à rappeler à tous que la vitesse est un facteur important dans les cas de collision de tortue marine avec des bateaux et qu’il est donc essentiel de respecter la règlementation, écrit l’association dans un communiqué. Les tortues marines sont une espèce fragile, emblème de nos océans faisant déjà face à de nombreuses menaces. Essentielles à l’équilibre de nos écosystèmes, nous devons veiller à leur sauvegarde et contribuer à leur protection ».
Le collectif appelle tous les usagers de la mer à le prévenir en cas de choc entre un animal et un bateau ou d’observation d’animal en détresse. Un seul numéro : 87 39 08 45. « Dans la mesure du possible, ne
quittez pas la zone et attendez les instructions de nos équipes, précise Te mana o te moana. Chaque geste compte ».