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Danse : un gala en extérieur et en ligne pour les 20 ans de l’école Arato’a

Bien décidé à faire « vivre la culture » en ces temps de restrictions sanitaires, Te Fare Tauhiti nui programme plusieurs représentations de danse « hors les murs », dans les jardins du musée de Tahiti. Arato’a, école de la très réputée Kehaulani Chanquy, sera la première à s’essayer à l’exercice, le 20 octobre. Si les places « physiques » sont réservées aux familles d’élèves, la représentation sera diffusée en live payant. 

Le bruit de la houle, les arbres du parcours botanique, de grands espaces et une « ambiance unique »… Les jardins du musée de Tahiti et des îles se sont imposés comme « une évidence » pour la Maison de la culture. Si ses équipes ont « tourné autour de l’île » pour repérer des sites « hors les murs », c’est encore et toujours pour « trouver des solutions » face à la crise sanitaire. À l’annulation en cascade d’évènements – notamment à To’ata, qui ne rouvrira ses portes que ce weekend pour le concert Tu’iro’o – s’est ajouté un autre défi : le manque de dates disponibles au Grand théâtre pour les galas d’écoles de danse. Le site de la pointe des pêcheurs permettra à certaines d’entre elles, à commencer par Arato’a, de réinvestir la scène. D’autres spectacles – de danse contemporaine ou de ‘ori tahiti – sont prévus sur place dans les prochaines semaines, explique la directrice de TFTN, Hinatea Ahnne.

La maison de la Culture, pourtant, ne mettra pas en vente de « places physiques » pour cette soirée du mardi 20 octobre. Avec une centaine d’élèves sur scène, et une capacité limitée à moins de 250 places, l’école Arato’a a préféré réserver tous les sièges pour les familles des danseuses et danseurs. Hinatea Ahnne rappelle que ce genre de gala est très important dans le « parcours de formation des enfants et des adolescents », en plus d’être indispensables dans la vie d’une école.

Réveiller les passionnés de ‘ori tahiti

Le reste du public pourra tout de même profiter de la représentation en live payant. 1 200 Ffcp par foyer pour suivre ce grand spectacle préparé par Kehaulani Chanquy, qui gère l’école depuis 2000. L’année dernière, ses élèves avaient travaillé dur pour préparer le gala des 20 ans, qui a été annulé et finalement « adapté » pour coller au mieux aux jardins du musée. « Ces 20 ans, je ne les ai pas vu passer » confie la professeure, « entièrement dévouée » à la danse depuis toutes ces années. Le succès de ses cours est allé de paire avec celui de la troupe qu’elle a créé en parallèle, Hitireva, sacrée au Heiva en 2018.

Pour Kehaulani, qui cherche dans son enseignement à élargir l’horizon de ses élèves sur la culture ou l’environnement, « une représentation comme celle là, au musée de Tahiti, en plus, c’est un peu le graal d’une année ».

La diffusion en ligne payante n’a pas encore convaincu les Polynésiens, très attachés à la chaleur de la scène. Arato’a avance donc, avec ce spectacle, en éclaireur. « Il faut bien comprendre que ceux qui paient pour nous regarder vont beaucoup nous aider à continuer ce qu’on fait », reprend Kehaulani Chanquy. Pour l’enseignante, il s’agit aussi, pourquoi pas, de « rallumer la flamme » du ‘ori Tahiti chez certains passionnés qui ont arrêté la danse et « se sont enfouis dans leur canapé » pendant le confinement.

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