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David Cameron victime d’un canular téléphonique

© PETER MACDIARMID / POOL / AFP

ANGLETERRE – Le Premier ministre a été la cible d’un canular téléphonique, dimanche. Des mesures ont été prises pour renforcer la vigilance.

Les hommes et femmes politiques français ne sont pas les seuls à se faire piéger. Après que le Premier ministre anglais, David Cameron, a été victime dimanche d’un canular téléphonique, Downing Street – la résidence du Premier ministre – a promis lundi de revoir ses procédures de sécurité.

Le canular. En marge d’un discours sur l’économie, David Cameron a raconté lundi qu’il était en train de faire une balade en famille lorsque son portable a sonné. « La personne s’est excusée de m’avoir réveillé. J’ai trouvé cela étrange car il était 11 heures du matin », a rapporté le Premier ministre. Ne reconnaissant pas la voix, David Cameron a demandé à qui il avait l’honneur. C’est un canular, a été la réponse. « Aucun mal n’a été fait, la sécurité nationale n’a pas été affectée », a souligné David Cameron, détendu.

The Sun croit connaître l’identité de l’auteur. Peu avant ce coup de fil, un homme a contacté le tabloïd The Sun pour raconter comment il venait de piéger le directeur de l’agence de surveillance GCHQ, Robert Hannigan, dont il a même réussi à obtenir le numéro de téléphone portable. « Je viens de ridiculiser le GCHQ, j’ai eu le numéro de portable du directeur. Et en plus, je suis défoncé à l’alcool et la cocaïne. Je vais recommencer, c’était si facile », aurait déclaré cet homme au journal. Selon The Sun, il est fort probable que ce soit le même qui a ensuite appelé le standard du Downing Street pour joindre David Cameron.

Appel à la vigilance. Conséquence, les procédures de sécurité ont été revues au GCHQ et au 10, Downing Street. « Après deux coups de fil piège à des appareils d’Etat, une note a été envoyée à tous les départements pour appeler à la vigilance face à de tels actes » , ont indiqué les services du Premier ministre.

Des précédents. Ce n’est pas la première fois qu’un Premier ministre britannique est victime d’un canular. En 1998, un DJ de radio avait réussi à parler à Tony Blair en se faisant passer pour le leader de l’opposition conservatrice, William Hague. La famille royale a elle aussi été visée. En 1995, peu avant le référendum sur l’indépendance du Québec, la reine Elizabeth II avait été piégée pendant 17 minutes par un animateur de radio de Montréal, qui s’était présenté comme étant le Premier ministre du Canada, Jean Chrétien.

Fin 2012, un autre canular royal avait viré au drame. Une infirmière, piégée par une radio australienne, s’était suicidée après avoir divulgué des informations sur l’état de santé de Kate, la femme du prince William, qui était alors enceinte.

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Source : Europe1