En 70 ans, l’assemblée de la Polynésie française a connu de nombreuses mutations au gré des relations avec la France et des modifications statutaires du territoire. L’historien et chercheur à l’Université, Jean-Marc Regnault, revient sur les différentes étapes de l’évolution de l’institution.
Les débuts de l’institution, le 11 mars 1946, sont quelques peu « maladroits », comme l’explique Jean-Marc Regnault. Les premiers élus n’ont que peu de connaissances de l’administration et du fonctionnement des finances. Ce qui donne une impression de désordre dans les premières années de mandature. Mais selon l’historien, Jean-Marc Regnault, certains hommes politiques ont tout de même le charisme d’hommes politiques chevronnés.
L’année 1957 marque l’adoption de la loi Deferre, qui confère plus de compétences à l’assemblée et qui créé un conseil du gouvernement. « La première esquisse d’autonomie », explique Jean-Marc Regnault. Mais les années 60 et l’affaire Pouvanaa marquent ensuite « un retour en arrière » institutionnel pendant près de 20 ans. Après 1977, le France est désireuse de maintenir une paix sociale et politique pour l’implantation du Centre d’expérimentation du Pacifique. Les compétences de l’assemblée sont donc étendues. Elles le seront encore davantage avec le statut « d’autonomie interne » de 1984, là encore pour préserver les intérêts du CEP…