ACTUS LOCALESJUSTICE De « l’esclavage moderne » à Scilly Cédric VALAX 2015-07-05 05 Juil 2015 Cédric VALAX © Google Earth C’est une exclusivité Radio 1, la semaine dernière une mission conjointe des services de l’État et du Pays s’est rendue grâce à deux bateaux militaires sur l’atoll de Scilly, à l’ouest de Maupiti. Gendarmes, douaniers, et agents des services sociaux notamment y ont découvert une situation anarchique avec des travailleurs et des enfants non déclarés. Une enquête a été ouverte par le parquet pour trafic de tortue, trafic de perles, non présentation d’enfants à l’obligation scolaire et travail forcé. Le « patriarche » de l’atoll, René Taputu, n’était pas présent sur place mais il devrait être entendu par les enquêteurs dans les jours à venir. Le haut-commissariat et les services du Pays ont récemment été alertés sur la situation très préoccupante qui se déroule sur Scilly. Un atoll non accessible par avion situé à l’ouest de Maupiti. L’atoll est une « réserve » du Pays, habitée depuis plusieurs années par René Taputu et sa famille, sorte de « patriarche » de l’île. Le chef de la subdivision des îles du Vent et Sous-le-vent, Christophe Lotigié, a coordonné cette mission de quatre jours menée sur les navires Prairial et Jasmin à laquelle ont participé des militaires, des gendarmes, des douaniers, des agents des services sociaux ou encore des fonctionnaires de l’éducation nationale… https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/07/LOTIGIE-SUR-SCILLY-01.mp3 Avant cette mission, les services de l’État et du Pays avaient reçu des renseignements sur le déroulements d’activités illicites sur l’atoll. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/07/LOTIGIE-SUR-SCILLY-02.mp3 Et selon les renseignements glanés par Radio 1 auprès des différents acteurs de cette mission, le constat sur place était effectivement alarmant. Des enfants n’étaient même pas déclarés et un recensement de la population a dû être effectué. D’autres n’avaient jamais été à l’école. Plusieurs habitants travaillaient sans aucune déclaration dans un élevage de tortue ou encore dans une ferme perlière clandestine. Le médecin militaire a réalisé un bilan sanitaire de la population et des vivres ont été laissés sur place pour les habitants. Contacté par Radio 1, un fin connaisseur de la situation sur place n’hésite pas à parler « d’esclavagisme moderne »… Le parquet de Papeete a d’ailleurs ouvert une enquête pour trafic de tortue, trafic de perles, non présentation d’enfants à l’obligation scolaire ou travail forcé. Le « patriarche » de l’île, René Taputu, n’était pas présent sur place lors de la mission. Il n’a donc pas pu être interrogé sur cette situation. Actuellement à Bora Bora, il devrait être entendu par les enquêteurs dans les prochains jours. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)