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De plus en plus de fumeurs en Polynésie française

D’après les chiffres de l’ISPF, les importations de tabac et de vapoteuses en Polynésie française ont augmenté de 130% depuis 2015. Cette augmentation du tabagisme inquiète le ministère de la Santé qui rappelle les conséquences de cette mauvaise habitude. 

L’augmentation du tabagisme en Polynésie inquiète : c’est le ministre de la Santé qui a porté le sujet au conseil des ministres ce mercredi 9 mars. D’après les données de l’ISPF, indique le communiqué, la part de la population qui consomme du tabac est passée de 36,2% à 41% en 15 ans, c’est à dire plus de 70 000 personnes. L’accent est mis sur la jeunesse : la prévalence des consommateurs quotidiens a augmenté dans cette tranche de population. Et pour donner un exemple, sur les 30 derniers jours, 25% des 13-17 ans scolarisés ont consommé du tabac au moins une fois.

Alerte sanitaire et environnementale

S’il fallait encore trouver des raisons pour déconseiller la consommation de tabac, le ministre de la Santé a rappelé les mises en garde de l’OMS concernant la santé humaine mais aussi l’écologie. L’OMS rappelait le 26 juillet dernier que « le tabac tue jusqu’à la moitié de ceux qui en consomment » et qu’il« fait plus de 8 millions de morts chaque année » dont « 1,2 million de décès » par tabagisme passif. Concrètement, ce sont les nombreuses maladies qu’il cause qui tuent : « maladies cardiovasculaires et respiratoires, et plus de 20 types ou sous-types de cancers différents et de nombreuses autres affections. »

Concernant l’impact de la production de tabac sur l’environnement, en décembre dernier, l’OMS indiquait « que chaque année, environ 3,5 millions d’hectares de terres sont détruits pour y cultiver du tabac ».

Des recommandations à suivre 

Pour enrailler cette augmentation du tabagisme, les recommandations de l’OMS sont « d’augmenter les taxes sur le tabac », « d’offrir une aide à ceux qui veulent renoncer au tabac », et « de mettre en garde contre les méfaits du tabac » notamment sur la santé des jeunes. Actuellement, c’est vers le centre de prévention et de soin des addictions qu’il faut se tourner en Polynésie pour se faire accompagner lorsque l’on veut arrêter sa consommation.

Avec communiqué.