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Décès d’un militaire à Hitiaa o te ra : une enquête pour « homicide involontaire »

Après le décès du fusilier marin Clément Elard début novembre, noyé lors d’un exercice organisé dans la vallée de Mahateaho, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « homicide involontaire » et « violation de consignes ». Comme révélé par le quotidien Le Monde, l’enquête menée par la section des affaires militaires du parquet révèle d’important dysfonctionnements dans l’organisation de la marche.

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Malheureux hasard ou accident qui aurait pu être évité ? La section des affaires militaires du parquet de Paris a repris en main l’enquête destinée à éclaircir les circonstances de la mort de Clément Elard, un fusilier marin de 26 ans, qui s’est noyé le 9 novembre à Hitiaa, lors d’une marche d’exercice. Il était arrivé au fenua en septembre, pour une mission de quatre mois au sein du groupement aéronautique militaire des FAPF. Son groupe avait été surpris par la montée des eaux dans la vallée de Mahateaho.

«Les conditions de cet accident ne sont pas controversées. Comme c’est systématiquement le cas, une enquête a été ouverte pour déterminer aussi précisément que possible les circonstances de cet accident», souligne le Sirpa (Service d’information et de relations publique des armées) Marine auprès de l’Agence France Presse.

Pourtant, selon les informations du Monde, les premiers éléments de l’enquête relèvent d’important dysfonctionnement dans l’organisation de cette marche destinée à aguerrir ses participants. Comme l’ensemble de son groupe, huit autres militaires, Clément Elard n’avait pas emporté de téléphone satellitaire lors de l’exercice, qui s’est déroulé dans une vallée privée de réseau. Autre point relevé, l’absence de prise en compte d’une alerte orange émise ce jour là par Météo-France. Le quotidien explique aussi que les encadrants du groupe ne connaissaient pas bien le site. Pour autant, aucune mise à l’écart n’est à souligner du côté du commandement, selon le service d’information et de relations publiques de la marine, interrogé par le journal parisien.

L’enquête du parquet de Paris doit déterminer le niveau de responsabilité au sein de la hiérarchie militaire. Si « une violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité » est relevée, les responsables encourent jusqu’à cinq ans de prison. Trois ans en ce qui concerne un « homicide involontaire ».

 

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