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Demande de remise en liberté rejetée pour Marc Ramel et Thierry Barbion

Thierry Barbion et Marc Ramel, incarcérés à Nuutania depuis mars 2020 dans le cadre de l’affaire Boiron et en attente d’une décision de la Cour de cassation, ont été déboutés de leur deuxième demande de remise en liberté depuis leur condamnation en appel en mars dernier.

L’avocat de Marc Ramel a mis en avant la situation personnelle de son client. « Son bar, le Ute Ute, est désormais fermé et de fait sa femme est privée de revenus. » Puis il s’est attaqué aux conditions de détention à Nuutania, en mettant en avant la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme à ce sujet. « Vu les conditions inhumaines de mon client, promiscuité, surpopulation, la surface des cellules, mon client n’a pas d’eau chaude, ni de produits frais et il lui est interdit de cantiner… Votre devoir, au vu de ces conditions est de le remettre en liberté, d’autant qu’il est présumé innocent tant que son recours n’est pas passé en Cour de cassation. » Quant aux risques de fuite, l’avocat les balaie d’un revers de manche. « Tous ses intérêts sont en Polynésie, il vous suffit de confisquer son passeport et de lui mettre un bracelet électronique. »  

 » Comme il a pris quatre ans de prison ferme, sa peine est désormais aménageable depuis septembre »

La défense de Thierry Barbion a développé les mêmes arguments sur Nuutania, où il aurait contracté  « une maladie oculaire. »  L’avocat ajoute que son client totalise 300 jours en prison et « comme il a pris quatre ans de prison ferme, sa peine est désormais aménageable depuis septembre, et le maintenir en détention provisoire en attendant l’avis de la Cour de cassation, c’est contraire à l’esprit de la loi. » Sur les risques de fuite, « impossible sur le plan matériel, il n’a plus de passeport et ses activités sont en Polynésie. » Il demande que son client soit « assigné à résidence sous surveillance électronique, avec éventuellement l’interdiction de rentrer en contact avec les victimes. » « Les choses sont claires, a déclaré Thierry Barbion. J’ai deux rendez-vous. Soit la cour de Cassation rejette mon pourvoi et j’ai rendez vous avec le juge d’application des peines. Soit il est accepté et dans ces cas là je retourne en appel. »

« On n’est pas dans des conditions indignes’‘

La procureure a estimé quant à elle, concernant les conditions indignes de détention, « le rapport est basé sur des constats anciens.  Depuis des travaux de rénovation ont été faits et Thierry Barbion et Marc Ramel sont dans une cellule entièrement refaite. On n’est pas dans des conditions indignes’‘ . Arguant qu’il n’y avait pas d’éléments nouveaux depuis la dernière demande de remise en liberté, elle demande à la cour de la rejeter, « dans l’attente de la réponse de la Cour de cassation. »  La cour a suivi son avis.

 

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