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Dématérialisation obligatoire pour le fret interîles


Tarahoi a voté hier en faveur de la généralisation de l’application Revatua, qui permet de se passer des millions de pages de papier des connaissements, manifestes, plannings et autres documents obligatoires du fret interîles. Une application lancée en 2021 et déjà largement intégrés par certains acteurs à leur mode de fonctionnement. D’autres sont plus réticents et continuent à utiliser les formulaires papier. Ils ont jusqu’à octobre pour faire la transition.

Lire aussi : Revatua, un téléservice pour simplifier les envois de fret dans les îles

Sept mois. C’est le délai que fixe la délibération votée hier en commission permanente de l’assemblée pour faire de Revatua un passage obligé. Le téléservice lancé en 2021 permet de dématérialiser les connaissements – le reçu des marchandises expédiés par la mer -, les manifestes détaillant les cargaisons, les plannings de rotations mais aussi les listes d’équipages, ou les fiches de mouvements des navires… Autant de documents obligatoires dans le transport maritime interîles, et qui sont depuis longtemps remplis en format papier, sur des pages multiples et en plusieurs exemplaires. Un poids certains sur l’activité des professionnels, sur leurs clients et sur les autorités.

« La dématérialisation apportera beaucoup de bénéfices au secteur, et trois principaux, détaille le ministre des Grands Travaux en charge des transports intérieur, Jordy Chan. Du temps économisé pour les usagers, des coûts en moins pour les armateurs, et bien entendu des forêts qui sont sauvegardés pour la planète, puisque ce sont près d’un million de connaissements qui sont émis chaque année, dont certains font une dizaine de pages ».

Même si Revatua doit apporter beaucoup de simplification à l’usage, la transition n’est pas évidente pour les armateurs et les chargeurs, qui doivent intégrer l’application à leur système d’information, mais aussi former l’ensemble de leurs collaborateurs. Depuis 2021 la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) propose des formations gratuites, et fait même évoluer l’application en fonction des retours des professionnels. Certaines entreprises, les plus avancées dans le projet, ont même commencé à intégrer des nouveaux modules – sur le paiement en ligne ou la gestion des stocks notamment – grâce à la plateforme informatique « ouverte » de Revatua.

Mais d’autres, souvent de petites structures, n’ont pas commencé à prendre en main Revatua. « Il y avait des réticences. Il y a des personnes qui sont âgées, qui ne sont pas forcément habituées à l’utilisation des tablettes et du numérique, note Charles Taputuarai, directeur adjoint de la DPAM. Ça demande une réorganisation des entreprises, aussi bien des armateurs que des chargeurs pro ».

« Mais tout le monde, à terme, voit le bénéfice de l’application », assure la directrice Cathy Rocheteau. Il le faudra. Aujourd’hui 90% des armateurs sont « inscrits » sur Revatua, mais certains ne s’en servent que pour le planning de leurs rotations. D’ici le mois d’octobre, tous les connaissements et les documents obligatoires de transport devront y être saisis.

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