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Dengue et traitements insecticides : les précisions du Bureau de santé environnementale

Glenda Melix, directrice du Bureau de santé environnementale, responsable des traitements anti-moustiques qui ont commencé après la découverte d’un cas autochtone de dengue de type 2, veut rassurer les personnes alarmées, jeudi matin, par la présence dans leur quartier des techniciens de la lutte anti-vectorielle, qui procéderont à une autre pulvérisation lundi matin.

Le premier cas autochtone de dengue de type 2 depuis juin dernier a été détecté à Papeete en début de semaine. « La personne avait consulté le mercredi précédent, et le résultat du laboratoire a confirmé une dengue lundi dernier. Dès mardi matin j’ai réuni mes équipes pour préparer les mesures de lutte », explique Glenda Melix, qui dirige le Bureau de santé environnementale.

Depuis, aucune autre alerte n’est remontée jusqu’aux autorités. Pour rappel, en cas de suspicion d’une maladie épidémique, le médecin prescrit des analyses, et en cas de résultat positif le laboratoire informe le bureau de la veille sanitaire, qui alerte alors le service dirigé par Glenda Melix.

Comme à chaque fois que les autorités de santé sont amenées à épandre des insecticides pour lutter contre des maladies transmises par des moustiques, l’inquiétude monte chez une partie du grand public. C’est le cas depuis jeudi matin à Fariipiti, à Papeete, où réside cette « patiente zéro » : les abords immédiats de son domicile ont été pulvérisés à la deltaméthrine par des techniciens masqués et en combinaison. « ils sont habillés comme ça parce qu’ils réalisent les dilutions et sont en contact avec le produit sur une plus longue durée », dit Glenda Mélix qui rappelle que ce produit est celui préconisé par l’OMS, et que sa faible concentration ne le rend pas dangereux pour l’homme ou les animaux domestiques.

Glenda Mélix reconnaît toutefois une exception, dont la Polynésie avait fait les frais lors de l’épidémie de zika en 2013-2014 : les abeilles sont sensibles à la deltaméthrine, et il faut calfeutrer les ruches deux heures avant la pulvérisation et ne libérer les abeilles que deux heures après la pulvérisation.

Elle explique aussi que les traitements sont faits au lever du jour car c’est, avec la fin de journée, la période où les moustiques sont le plus actifs, et donc plus faciles à toucher. Vendredi matin, quatre équipes du bureau de santé environnementale ont quadrillé le quartier à la recherche des gîtes à moustiques à éliminer. Enfin, par sécurité, le traitement est toujours doublé : ce sera lundi matin.

Eviter plusieurs épidémies simultanées

Et si les professionnels de santé appellent les Polynésiens à la vigilance, à porter un masque en cas de symptômes, et à bien faire leur test en laboratoire si leur médecin le prescrit, c’est justement que la Polynésie rentre dans la saison sensible : des cas de Covid, des cas de grippe et de leptospirose ont été détectés récemment, et leurs symptômes peuvent se confondre. Il s’agit, rappelle Glenda Melix, de juguler au plus vite toute maladie potentiellement épidémique pour éviter d’encombrer les structures de soins.

Elle rappelle également que les sportifs qui vont revenir des Jeux du Pacifique aux îles Salomon devront être particulièrement vigilants. Peu avant le début des Jeux, huit cas de zika avaient été dénombrés à Honiara. La Polynésie n’a pas connu de cas de zika depuis près de 10 ans, ce qui signifie que les jeunes enfants, notamment, n’ont pas encore pu être immunisés.

 

 

 

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