Avec une quarantaine de cas officiellement recensés entre Tahiti, Moorea, Rangiroa, Bora et Fakarava, l’épidémie de dengue ne flambe pas. Mais les autorités ont noté la semaine dernière une nouveauté : un virus de sérotype 1 a été identifié chez un cas autochtone, alors que tous les précédents patients avaient été diagnostiqués d’une dengue de type 2.

22 cas à Tahiti, 10 à Moorea, 7 à Rangiroa, un à Bora bora et un autre à Fakarava… Les chiffres de l’épidémie de dengue qui a commencé en fin d’année dernière n’ont pas beaucoup évolué ces derniers temps. Les autorités sanitaires n’ont identifié, dans le premiers jours d’avril, qu’un seul nouveau cas, déclaré à Rangiroa. Même si les cas « officiels » ne représentent qu’une part de la circulation réelle du virus transmis par les moustiques Aedes Aegypti, les données sont rassurantes, d’autant qu’aucune nouvelle hospitalisation, en plus des cinq déjà en cours, n’a été enregistrée.

Mais la nouveauté, dans cette « phase d’alerte » sans « flambée épidémique » est venue des laboratoires. « Le sérotype DENV-1 a été identifié chez un nouveau cas autochtone, écrit l’Arass dans son dernier bulletin sanitaire. Ce cas aurait pu se contaminer aux Marquises, à Moorea ou à Tahiti ». Depuis novembre dernier, tous les patients recensés étaient porteurs d’une dengue de type 1. Cette « co-circulation de deux types de virus » complique un peu la situation puisqu’en matière de dengue, l’immunité se construit par type. Mais elle « ne change pas les mesures de surveillance et de gestion d’alerte actuellement en cours », précise l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale.

La recommandation reste de consulter un médecin et de pratiquer un test de dépistage à l’apparition de symptômes suspects (fièvre élevée, maux de têtes, sans points d’appel infectieux), de se protéger contre les piqûres et d’éliminer systématiquement les gîtes larvaires à proximité des habitations.