thons rouges

Le Cluster maritime de Polynésie française organisait son premier « buffet networking » au sujet de la pêche hauturière lundi midi à la gare maritime. PEW-Héritage Mondial des Océans a accueilli cet événement et présenté son dernier rapport sur la surpêche des thons rouges. Un rapport qui recommande principalement la mise en place de nouvelles aires marines protégées.

 Ce tout premier « buffet networking » était parrainé par l’organisation non-gouvernementale PEW et a regroupé tous les acteurs du secteur maritime. L’occasion de faire le point sur « un axe majeur de l’économie maritime » : la pêche durable. Paul Roger de Villiers, spécialiste en développement, et Jérôme Petit, directeur de Pew Polynésie, sont les auteurs du rapport sur Les stocks halieutiques, la pêche hauturière et la conservation en Polynésie française. Tous deux précisent que leur rapport est une vision plus conservatrice que le développement de la pêche industrielle. Le spécialiste Paul Roger de Villiers estime que la modèle de pêche local est bon, mais qu’il faut « conserver notre zone économique exclusive libre de tout accès aux autres pêcheries » afin qu’elle puisse servir de réserve à Tahiti.

Les deux spécialistes recommandent la mise en place d’aires marines protégées (AMP) pour conserver 30% des écosystèmes marins. Le Pays s’est d’ailleurs déjà engagé dans la mise en place d’un tel dispositif à plusieurs reprises. En 2014 à Sydney, le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu avait annoncé que le pays s’engageait à créer une AMP d’un million de km² aux Australes, comme le rappelle Jérome Petit.

Pour le directeur de PEW, les aires marines protégées existent déjà de façon implicites en Polynésie de part les différentes zones de pêche non utilisées.

Le rapport de PEW recommande la mise en place d’autres dispositifs pour mettre fin au problème de la surpêche, comme un quota pour la zone Pacifique ou la limitation de l’activité des senneurs qui pêchent les jeunes poissons.