Samedi après-midi, plusieurs centaines de personnes se sont réunies place Tarahoi pour participer à la marche pour le climat suivis à travers le monde. Enfants, adolescents, jeunes et moins jeunes ont marché pendant plus d’une heure contre le réchauffement climatique.
« Chaud ! Chaud ! Plus chaud que le climat ! » ont scandé samedi après-midi plusieurs centaines de Polynésiens dans les rues de Papeete. Un collectif de citoyens et d’associations de protection de l’environnement avait lancé un appel à suivre le mouvement mondial de la marche pour le climat organisée le 16 mars. Et ni la chaleur ni la pluie n’ont découragé les éco-citoyens polynésiens bien décidés à montrer que les conséquences du réchauffement climatique concernent tout le monde. Il n’y a d’ailleurs pas d’âge pour prendre conscience de l’urgence de la situation. Clara, 11 ans, et Jeanne, 9 ans, l’ont prouvé en étant de parfaites ambassadrices de la cause environnementale.
La foule a quitté la place Tarahoi à 14 heures en direction du stade Bambridge. Dans le cortège, on pouvait lire quelques pancartes bien inspirées : « Arrête de niquer ta mer », « Aux arbres citoyens », « Ta planète tu l’aime bleue ou bien cuite ? ». Si certains participants étaient des écologistes confirmés, d’autres ont rejoint plus récemment la cause. C’est le cas de Maui, qui a été interpellé par le tour de l’île à pied de Maiti et Jason.
Pas d’âge, pas de durée d’engagement requis et surtout pas de conditions particulières pour venir manifester samedi. Didier, non voyant, ne pouvait pas rater ça.
Arrivé au parc Paofai, le cortège s’est étoffé de jeunes scouts, avant de réaliser une chaine humaine décrivant le mot SOS. La marche a ensuite reprise jusqu’au retour place Tarahoi au rythme des « Et 1 ! Et 2 ! Et 3 degrés ! ». Une fois le tour terminé, la foule a eu du mal à se séparer malgré la pluie. Quelques citoyens ont pris le micro pour exprimer leur fierté mais aussi leurs inquiétudes. Pour Laïza Pautehea, une des organisatrices, cette marche est une réussite comparée à la première organisée en décembre dernier et qui avait rassemblé une quarantaine de personnes. « Mais ce n’est que le début », affirme la militante écologiste.
Le collectif avait prévu de remettre un manifeste pour le climat aux autorités. N’ayant reçu aucune réponse à leurs sollicitations, le groupe a décidé de faire autrement, comme l’explique Jason.