Plusieurs centrales syndicales nationales appellent à la grève, ce mardi, dans la fonction publique d’État. Le mouvement, qui dénonce la politique d’austérité du gouvernement central et une augmentation « trop faible » des salaires pour « compenser l’inflation », devrait surtout être suivi dans l’enseignement au fenua. Plusieurs communes, dont Faa’a, Punaauia, Papeete, Pirae, Mahina ou Moorea ont déjà annoncé la fermeture de certaines de leurs écoles.
Alliance intersyndicale et grève intersectorielle dans la fonction publique d’État. Huit centrales nationales – FSU, Solidaires, UNSA, CGT, CFDT, CFE-CGC, FA et FO – ont appelé l’ensemble des agents publics français, soit 5,7 millions de fonctionnaires au total, à arrêter le travail ce mardi 19 mars. Ils dénoncent en chœur « l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans la fonction publique dans un contexte d’inflation encore soutenue ». Au centre des revendications, la revalorisation du point d’indice, base salariale de tous les fonctionnaires d’État, qui n’est plus aligné sur l’inflation depuis le début des années 2000, et qui n’a augmenté que deux fois ces cinq dernières années, en juillet 2022 (+3,5%) et août 2023 (+1,5%). Largement insuffisant, y compris au fenua, pointe Thierry Barrère, le secrétaire général de l’Unsa-éducation en Polynésie :
En Métropole, le mouvement, menace de largement perturber l’éducation, la santé, et même la circulation, avec plusieurs « opérations escargot » au programme. Au fenua, l’appel à la grève, relayé par certains syndicats – notamment Unsa et FSU, la CSTP-FO n’a pas donné de consignes, et « laisse le choix » à ses adhérents – ne devrait pas être unanimement suivi et les conséquences bien moins importantes. Mais plusieurs communes, dont Faa’a, Punaauia, Papeete, Pirae, Mahina ou Moorea, ont annoncé ce lundi la fermeture de certains établissements du premier degré. Des perturbations des cours sont aussi à prévoir dans les collèges et lycées.
Les grévistes, eux, ne prévoient pas de manifestation ni de grand rassemblement. Des rencontres sont tout de même prévues dans la matinée au vice-rectorat, et en début d’après-midi avec le secrétaire général du Haut-commissariat. Elles devraient être l’occasion d’évoquer l’application en Polynésie de certaines réformes – notamment le « choc des savoirs » annoncé en fin d’année dernière par Gabriel Attal pour « élever le niveau de l’école » – et le mécanisme de compensation de la disparition de l’ITR, dont les projets de décrets viennent d’être transmis aux syndicats :