ACTUS LOCALESENVIRONNEMENT Des fonds européens pour la transition énergétique de Bora Bora Caroline Perdrix 2020-10-30 30 Oct 2020 Caroline Perdrix © CP /Radio1 La Perle du Pacifique est l’une des 5 îles choisies pour participer au projet européen IANOS de diminution de l’empreinte carbone. Bora Bora sera dotée de serres anticycloniques et de parcs aquacoles alimentés par des panneaux solaires. Une seconde phase sera consacrée à une centrale d’énergie thermique des mers. Deux hectares de serres anticycloniques et de bassins aquacoles, couverts de panneaux photovoltaïques qui restitueront leur surplus d’énergie propre dans le réseau électrique de Bora Bora. Dans une seconde phase, un réseau de transport zéro carbone et une centrale d’énergie thermique des mers doivent voir le jour. C’est le projet IANOS pour la Perle du Pacifique, qui veut garder la tête de la course des bons élèves de l’écologie en Polynésie, et qui va permettre de développer le projet SWEET (Solar and Sea Water Experiment for Energy Transition) porté par le maire et son conseil municipal. IANOS– pour « Integrated Solutions for the Decarbonization and Smartification of Islands » est un projet financé par l’Union européenne dans une démarche de partenariat public-privé, qui vise à diminuer l’empreinte carbone des îles européennes et de les orienter vers l’indépendance énergétique en 2050. Ianos rassemble 34 partenaires venant de 9 pays européens, dont Akuo Energy, groupe français du secteur des énergies renouvelables, qui a déjà des projets en Polynésie. Gaston Tong Sang a présenté ce projet vendredi, entouré notamment du secrétaire général du Haut-commissariat, Éric Requet, et de Manuel Terai, délégué aux affaires internationales, européennes et du Pacifique. Jean Ballandras, de Akuo Energy, intervenait en visio-conférence depuis l’Australie. Deux centrales photovoltaïques d’ici deux ans Cinq îles européennes font partie du projet IANOS. Elles échangeront sur leurs expériences tout au long de la réalisation. Bora Bora est la seule île française à avoir vu son projet agréé, explique le maire de Bora Bora, Gaston Tong Sang. C’est d’autant plus notable que la Polynésie est un territoire associé à l’Europe et n’a pas accès à tous ses financements. « C’est une très bonne nouvelle que nous ayons remporté l’appel à projet, dit-il. L’objectif est d’atteindre le zéro carbone, c’est-à-dire de ne plus dépendre des énergies fossiles, d’être totalement autonome en matière de ressources énergétiques. » Gaston Tong Sang rappelle que son île fait figure de précurseur en matière de production d’eau potable, d’assainissement, et qu’elle détient son pavillon bleu depuis 21 ans. Et Bora Bora est déjà « assez avancée » sur ce projet de 2 centrales photovoltaïques de 2MW chacune, couplées à des projets d’agriculture et d’aquaculture, qui verront le jour « d’ici deux ans. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/10/GTS-IANOS-01.wav « Et là aussi, on va viser des produits de haut niveau, assure Gaston Tong Sang, bien sûr totalement bio. Sur ce site-là il y a aussi de quoi faire de l’aquaculture, des chevrettes, et moi je tiens aussi à ma nursery de chanos chanos (le pati, ndlr), parce que c’est un poisson en voie de disparition à Bora Bora. J’y crois beaucoup, je pense qu’on pourra être précurseur dans la préservation de cette espèce. » L’énergie thermique des mers pour rendre Bora Bora autonome Une première phase qui se chiffre à un milliard de Fcfp. Mais ce n’est pas tout, puisque la seconde phase du projet est plus ambitieuse : un réseau de transport zéro carbone et le développement de l’énergie thermique des mers, pour un budget évalué à 10 milliards de Fcfp. Le projet IANOS permettra de faire avancer les études. L’un des objectifs est que les véhicules et les bateaux de Bora Bora passent aux moteurs électriques, avec des bornes de rechargement disséminées sur l’île. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/10/IANOS-GTS-02.wav « Mais je n‘écarte pas l’hydrogène, dit le maire de Bora Bora, parce que nous avons aussi été retenus par l’Ademe, c’est un projet de petite taille, de production d’hydrogène à Bora Bora qui va faire fonctionner nos camions de ramassage des déchets, et pourquoi pas des bateaux. » Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tags:bora bora