Le Pays a confié à TNAD la réhabilitation et la rénovation des anciens locaux de l’IRD à Arue. Le site prévoit d’accueillir d’ici la fin de l’année 2020 le futur campus Ahutoru dont l’appellation est un hommage au premier navigateur polynésien parti en Europe avec Bougainville. Ce campus remplacera les locaux actuels de Motu uta et aura pour ambition de proposer un panel de formation complet des métiers de la mer. La visite des locaux s’est faite en présence du président, du vice-président en charge de l’économie bleue, mais aussi du maire de Arue et du directeur de TNAD. Le projet devrait coûter environ 300 millions de Fcfp.
Le futur campus Ahutoru est stratégiquement placé dans la commune d’Arue, entre les terrains militaires et la base nautique où résidait l’ancien Institut de recherche et développement (IRD). Le Pays s’est positionné sur ce terrain qui aurait pu tomber entre les mains d’investisseurs privés. Cet espace de 6 800m2 abrite plusieurs bâtiments qui vont être rénovés et remis aux normes. Il se compose d’un bâtiment principal qui abritera les bureaux, les salles de classe et les simulateurs. Un autre bâtiment va servir d’internat pour héberger les futurs élèves des îles. Enfin, un hangar en bord de mer servira aux formations mécaniques, hydrauliques et de froid avec un accès direct aux embarcations. Le campus pourra accueillir dans un premier temps entre 200 et 300 élèves, dont une vingtaine d’internes.
Le président Édouard Fritch a annoncé vouloir donner une dimension régionale au projet en accueillant à terme des élèves de Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna et même des Îles Cook. Les formations dans les archipels ne vont pas disparaître pour rester au plus proche de l’ensemble de la population. Teva Rohfritsch décrit un site idéal pour permettre de développer l’ensemble des métiers de la mer, même les plus qualifiés.
Les travaux se décomposent en deux phases. La première comprend la réhabilitation, la rénovation, le déménagement des équipements du CMMPF et le logement des internes, et devrait coûter 300 millions de Fcfp. La deuxième phase se chiffre à 70 millions de Fcfp et concernera l’extension de certains ateliers de formation. Le Pays devrait recevoir le soutien de la ministre des Outre-mer Annick Girardin mais aussi une aide de l’Union européenne. La structure des bâtiments est saine, d’après Rémy Grouzelle, le directeur général de TNAD. Il est cependant nécessaire de remplacer les réseaux électriques, les baies vitrées, les fenêtres qui ne sont plus aux normes depuis la construction des bâtiments dans les années 1980. Les premières promotions devraient pouvoir prendre possession des lieux à partir de la fin d’année 2020.