À l’occasion de la semaine de la mobilité, le pays avait organisé un concours de vidéo, dont les lauréats ont été récompensés ce mardi. En chanson ou en tranche de vie, tous ont développé le même message : beaucoup de solutions alternatives à la voiture individuelle existent pour ses trajets quotidiens.
Pas de visite de bus à Tarahoi, de journée récréative ou de conférence, pour cette semaine européenne de la mobilité… Le Covid-19 aura eu raison des animations habituelles, mais pas de l’esprit de cet événement organisé depuis 19 ans dans des milliers de villes pour promouvoir des modes de transports plus durables. L’addiction des Polynésiens à la voiture n’est plus à prouver, avec 77% de part des trajets, et ses méfaits non plus : embouteillages, bien sûr, pollution et émission de CO2 (45% des émissions du fenua sont dus au transports routiers), poids dans le budget des familles… Pour promouvoir d’autres solutions, « plus économiques, plus écologiques ou meilleures pour la santé », comme la marche ou le vélo, la Direction des transports terrestres (DTT) avait lancé un grand concours de vidéos fin août. « 1 minute pour convaincre de laisser la voiture au garage » : chacun, dans la vingtaine de participants, à vu le thème à sa manière. Et c’était bien l’objectif, explique Lucien Pommiez. « On voulait que tout le monde s’approprie cette question-là, propose une vision de l’écomobilité » pointe le directeur de la DTT.
En bus, à vélo, à pied, en covoiturage et même à cheval ou en skate… Certains ont filmé leurs trajets quotidiens, d’autres ont choisi la fiction ou l’humour pour faire passer le message. À ce jeu, c’est Narii Pou qui a convaincu le plus d’internautes. Plus de 1 000 likes pour sa vidéos chantante et dansante. Pour lui aucun doute : les choses peuvent changer en Polynésie, à condition de s’adresser à la jeunesse, « les actifs de demain ».
Tere Tahiti : Horaires aux arrêts et application mobile avant la fin de l’année
Les transports en commun étaient bien sûr au centre des discussions. « Moi le bus, je vis avec, je peux vous dire que c’est bien, mais que c’est pas parfait », a fait valoir au micro Mahana Tokoragi, une des lauréates. Personne ne se le cache : le réseau de bus Tere Tahiti, exploité par RTCT, a encore une belle marge de progression devant lui. Et il est « en pleine évolution », rappellent les autorités qui ont annoncé des nouveautés sur les lignes. L’année dernière, les premiers bus électriques avaient été mis en service dans la zone urbaine de Papeete, et il s’agit désormais de les déployer jusqu’à la Presqu’île. Surtout, davantage de points d’arrêts devraient être identifiés autour de Tahiti (650 poteaux « à court terme ») et enfin dotés de fiches horaires. D’ici le mois de novembre, Tere Tahiti devrait même sortir une application pour pouvoir suivre l’approche de son bus en temps réél. Puis permettre, avant la fin de l’année, l’achat de billets sur smartphone et en ligne.
Classement des lauréats du concours vidéos :
Prix spéciaux du jury :
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