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Des pistes pour améliorer les évasan

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La mission d’information de l’assemblée sur la prise en charge des malades et des accompagnateurs lors des évacuations sanitaires internationales s’est terminée par la présentation de 29 préconisations mardi à l’assemblée. Il est notamment question de resserrer les liens entre la Caisse de prévoyance sociale (CPS) et les associations pour une prise en charge plus efficace, de regrouper les malades en région parisienne ou encore d’acquérir des équipements pour une nouvelle offre de soins à l’hôpital de Taaone.

Améliorer la transmission d’informations sur les soins aux familles, éviter les imprévus lors du déplacement, prendre en considération les personnes en soin mais pas hospitalisées… Ce sont quelques-unes des observations réunies et étudiées par la mission d’information de l’assemblée sur les évacuations sanitaires internationales (évasan). Démarrée en octobre 2017, la mission a auditionné une vingtaine de professionnels du secteur et a lancé une consultation citoyenne numérique qui a recueilli 100 avis. « Ces personnes ont fait les mêmes constats et retenus les mêmes souhaits que ceux que nous avions recueillis en audition », explique la représentante RMA, Armelle Merceron, à la tête de la mission avec son collègue Jules Ienfa.

Finalement, le rapport de la mission d’information, présenté mardi matin, établit 29 recommandations pour rendre la prise en charge des personnes évasanées et de leurs accompagnateurs plus « humaine, organisée, pratique ». Et sur ce plan, ce sont les associations qui sont les plus à même de travailler au plus proche des malades et de leurs familles. Armelle Merceron indique que la mission recommande d’établir des conventions entre ces associations et la CPS pour faciliter la préparation et le déroulé des évasan.

Le rapport de la mission de l’assemblée fait aussi le point sur les statistiques des évasan. Si en 2009, le nombre était proche de 700 évasan, le chiffre avait baissé significativement en 2011 à l’ouverture de l’hôpital du Taaone et de son offre de soin en radiothérapie et en greffe rénale. Pourtant à partir de 2015, les chiffres sont repartis à la hausse. « C’est le vieillissement de la population », explique Jules Ienfa. « Mais cela s’explique aussi par les 150 malades que l’on envoie tous les ans en Nouvelle-Zélande pour le PET SCAN ». Il s’agit d’un outil de diagnostique extrêmement précis. La mission d’information recommande une étude « médico-économique » pour acquérir l’un de ces fameux PET SCAN.

Enfin, la dernière préconisation demande la réactivation « rapide » du comité d’évaluation des évacuations sanitaires internationales, qui devait se réunir tous les ans pour faire le point sur les besoins.

Le rapport a été remis au ministère de la Santé, à la direction de la Santé et à la CPS. Il est consultable sur le site de l’assemblée de Polynésie.

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1 Commentaire

  1. Chaval
    11 avril 2018 à 7h23 — Répondre

    Il est vrai que si le territoire acquiert un PET SCAN, les évasans ne seront plus aussi nombreuses en NZ et certainement qu’à la longue les économies réalisées et le gain moral d’être soignés sur place près des siens seront également des points positifs sur la santé.

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