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Des « pros » pour aider le BMX polynésien à s’envoler

Trente licenciés et jeunes des quartiers prioritaires participent à la Aito Tahiti Nui BMX. Des stages de perfectionnement organisés par le Fédération Tahitienne de cyclisme, encadrés par des professionnels et doublés de démonstrations et d’une compétition. L’occasion de promouvoir cette discipline olympique encore peu développée au fenua et pour laquelle beaucoup de jeunes polynésiens présentent pourtant du potentiel.

Depuis ce lundi et ce jusqu’au 6 novembre, trente passionnés sont inscrits à des stages de perfectionnement de BMX, l’un en faveur des quartiers prioritaires, l’autre destiné aux seuls licenciés de la FTC. La Aito Tahiti Nui BMX se résume en deux semaines de « pilotage » pour apprendre à manier le mieux possible son deux-roues sur la piste de fei-pi à Arue. Mais la quinzaine sera aussi l’occasion de démonstrations de professionnels invités pour l’occasion et d’une compétition prévue le dernier jour de stage. « Le BMX procure des sensations de vitesse, c’est un sport extrême« , souligne Nathanael Dieuaide, l’un des organisateurs qui pointe toutefois la limite de la Fédération tahitienne de cyclisme : l’organisation de compétitions exclusivement locales. « Il faudrait que les meilleurs d’ici se confrontent à la concurrence étrangère, à ceux de Métropole par exemple« , glisse-t-il.

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Des capacités « incroyables » chez les jeunes polynésiens

Cinq professionnels dont Nathanael Dieuaide, Arthur Pilard, Grégoire Quellier Venara, Théo Thouin et Domenica Azuero portent le projet et sont chargés d’encadrer les jeunes pilotes. Au programme, l’apprentissage « des trajectoires, de toutes les techniques de base comme les manuals, les fondamentaux, les sauts, les virages, les départs et la combativité ». « C’est un sport complet où il y a énormément de choses à travailler« , détaille Nathanael Dieuaide, médaillé de bronze au Championnat de monde. « Les Polynésiens ont de la génétique de guerrier, ont des capacités corporelles incroyables, de la puissance« , insiste-t-il. A terme, Nathanael souhaiterait que la Fédération puisse les encadrer, les soutenir et les emmener vers des performances en Métropole. Car pour lui, ils ont toutes les qualités requises pour le BMX. Y’a-t-il vraiment des chances pour ces jeunes sportifs de se faire une place à l’international ? L’athlète de haut-niveau veut y croire. « Pourquoi pas plus tard aller se frotter aux pilotes européens. Peut-être que d’ici dix ans, il y aura un jeune Tahitien qui se qualifiera pour des compétitions européennes et atteindra le podium », sourit-il.

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Il est toujours possible de participer à ces stages et de faire des initiations jusqu’au 6 novembre, en se rendant directement à la piste Fei-pi, derrière le magasin Carrefour d’Arue.