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Des « tiny houses » pour reloger les sinistrés de Faa’a

©Presidence

La ministre des Solidarités et du Logement Chantal Galenon a déclaré à l’issue du conseil des ministres que le Pays allait installer une vingtaine de « tiny houses » ou « maisons-containers » à Faa’a pour reloger certains des sinistrés de samedi dernier. Elle doit également s’atteler à la modification des règles d’urbanisme, dit-elle, pour un meilleur suivi, mais elle pointe aussi « l’incivisme » des propriétaires.

« Le problème, quand il y a des sinistrés comme ça, et surtout quand ils sont nombreux, il est très difficile de les reloger rapidement. Heureusement il y a les paroisses, mais on n’aura pas toujours des paroisses pour leur venir en aide. D’où l’idée d’avoir des hébergements d’urgence, mais pas cher », disait Chantal Galenon mardi après-midi. L’incendie qui a mis 57 personnes à la rue samedi dernier remet sur le devant de la scène un projet de « maisons-containers » meublées et équipées que la ministre veut implanter sur un terrain du Pays à Faa’a, avec des sanitaires et une cuisine commune.

La ministre espère faire aboutir ce projet avant le mois de juillet prochain.

Car si l’Agence immobilière sociale peut proposer des logements, ils sont situés dans d’autres communes, or une grande partie des sinistrés veut, souvent pour des raisons professionnelles, rester à Faa’a. Chantal Galenon précise que deux de ces familles avaient déjà déposé des dossiers de demande de logements OPH, que d’autres vont en constituer. D’autres encore, dit-elle, espéraient pouvoir réintégrer ces logements pourtant déjà précaire avant l’incendie : dimanche, ils demandaient au président du Pays d’aider le propriétaire à reconstruire ces appartements. « Le président a été clair, relate Chantal Galenon, c’est du privé. »

« Si les mentalités ne sont pas prêtes à changer, ce sera très difficile »

Au-delà de l’urgence, il faut modifier les règles d’urbanisme, reconnaît la ministre, pour pouvoir suivre l’évolution des constructions que leurs propriétaires modifient après l’obtention du premier permis de construire, et suivre aussi les conditions d’occupation de ces logements. « Et si, sur le papier, cet aspect revient au Pays, on ne peut pas travailler sans les communes ». Là où le bât blesse, dit-elle, c’est au niveau des « ressources humaines », tant dans les services sociaux qu’à l’urbanisme.« Mais si les mentalités ne sont pas prêtes à changer, ce sera très difficile. » Selon la ministre, les locataires de l’immeuble qui est parti en fumée payaient entre 60 000 et 90 000 fcfp de loyer : « J’appelle ça de l’incivisme, quelque part », dit-elle en parlant du loueur.

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1 Commentaire

  1. 24 janvier 2024 à 9h59 — Répondre

    Faudrait aussi que le service de l’urbanisme soit plus réactif. Un exemple précis … il y a 4 ans je me présente à ce même service pour avoir des renseignements sur une construction sur un terrain à Ppt et que l’activité sur cette propriété gênèrent des nuisances sonores. Ils s’aperçoivent alors qu’aucune demande de construction n’a été faite. Ils me disent que ce n’est pas de leur ressort et que c’est à moi à déposer une plainte. Que penser alors de l’administration de ce service, à quoi sert-elle alors ?

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