L’Organisation guyanaise des droits humains, le Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES) et le Komité Drapo, émanations due la mouvance indépendantiste guyanais, réclament la réinscription de la Guyane sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU, liste dont elle avait été retirée, elle aussi, peu de temps après la création des Nations Unies.
Plusieurs représentants de l’indépendantisme guyanais, qui ont assisté en décembre à un symposium sur le droit à l’autodétermination et l’avenir politique dans la Caraïbe, organisé dans la colonie néerlandaise de Bonaire, ont l’intention d’entreprendre une démarche pour obtenir eux aussi la réinscription à l’instar de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française.
Selon nos confrères de Guyane la 1ère, les trois organisations ont annoncé leur intention d’entreprendre une démarche « éducative et informative » pour obtenir cette réinscription.
Ce n’est pas la première fois qu’elles expriment leur intérêt pour la réinscription. Il en avait notamment été question en 2017, lors du mouvement social qui avait paralysé ce département français d’Outre-mer. Mais la mouvance indépendantiste est bonne dernière des scrutins électoraux. Même un changement de statut, vers celui de collectivité régie par l’article 74 de la Constitution comme l’est la Polynésie, avait été rejeté par 70% de la Guyane lors d’un référendum en 2010. Dix ans plus tard, dans ce département immense qui souffre de forts taux de délinquance et d’immigration illégale, certains regrettent ce choix car ils se plaignent de l’indifférence de la métropole et souhaitent mieux s’intégrer dans l’ensemble sud-américain.