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Après les Tuamotu-Gambier, c’était au tour des îles du Vent de prendre connaissance du projet d’aménagement et de développement durable imaginé par le Pays dans le cadre du schéma d’aménagement général de la Polynésie. Du côté de Tahiti, il s’agit de désengorger Papeete en réalisant la route du Sud de Punaauia à Taravao. Les communes sont aussi appelées à développer des « centralités urbaines », sorte de pôles d’activité attractifs pour la population.

Mardi matin, deux maires de Tahiti et quelques conseillers municipaux ont assisté à la présentation par le ministre de l’Aménagement du territoire, Jean-Christophe Bouissou, du projet d’aménagement et de développement durable pour les îles du Vent. Parmi les différentes orientations prises pour une vingtaine d’année, il est notamment question de désengorger Papeete. D’un point de vue routier d’abord, avec la mise en place d’une ligne dédiée au transport en commun sur le grand Papeete ou encore de navettes maritimes Punaauia-Papeete-Arue. Mais surtout, le gouvernement a remis au goût du jour la route du Sud. Une 2×2 voies entre Punaauia et Taravao dans la continuité de la RDO et de la route des plaines. Une route notamment attendu par le maire de Taiarapu-Est, Anthony Jamet.

Cette route doit également libérer du foncier pour permettre la construction de logements. En effet, le gouvernement prévoit la construction de 620 logements par an sur 20 ans en plus du plan 3 000 logements déjà lancés en 2018 pour six ans, comme l’explique Jean-Christophe Bouissou.

La circulation facilitée et des logements autour de Tahiti ont pour objectif de développer des « centralités urbaines multifonctionnelles » propices à l’activité économique. Il s’agit de centres d’activités commerciales et administratives. Le pays compte notamment sur les communes pour mettre à profit les terrains militaires rétrocédés dans le cadre du CRSD. Pour certaines communes, les ambitions sont tournées vers le tourisme. C’est le cas de la Presqu’île avec la création d’un parc naturel sur le modèle des parcs régionaux. Et même s’il avoue découvrir le projet, le maire de Taiarapu-Est est plutôt séduit par l’idée qui s’intègre à sa politique.

Du côté de Moorea, il est question de reconstruire la gare maritime de Vaiare et d’ouvrir une liaison avec Punaauia. Le pays souhaite également intensifier les rotations entre Tahiti et Moorea, plus tôt le matin et plus tard le soir, avec une navette financée par la collectivité en fonction de sa rentabilité. L’île sœur accueillerait également une centre de recherche et développement du numérique sur le site du lycée agricole de Opunohu. Enfin l’aérodrome de Moorea serait conservé pour « y accueillir des vols à la demande par avion-taxi et garantir une solution de transport alternative ». Cependant une réflexion est ouverte sur l’opportunité de déclasser l’aérodrome pour y accueillir là aussi un centre d’activité.