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Désespéré, il a finalement sauté de la grue.

Désespéré, il a finalement sauté de la grue. © JR

L’homme qui a passé 27 heures reclus en haut d’une grue a finalement mis fin à ses jours samedi, en fin d’après-midi. Retour sur ce dramatique fait divers :

Hervé Paing, c’est son nom, avait 32 ans. Vendredi, vers 14h, il monte sur la grue d’un chantier à l’arrêt, avec l’intention de mettre fin à ses jours. Alertés par les riverains, les secours sont rapidement mobilisés, et bloquent une partie de la circulation aux abords du rond-point Taina, à Punaauia. Un psychologue et une négociatrice de la gendarmerie se rendent également sur les lieux.

S’ensuivent des heures de négociation, via le vini que l’homme a en sa possession, ou bien depuis le dernier étage de la résidence Bella Vista, à proximité. Hervé Paing tient des propos incohérents. Il griffonne des messages de désespoir sur des bouts de papier, qu’il jette au vent. D’après les psychologues présents sur place, cet homme souffre de paranoïa, d’un délire de persécution, voire peut-être de schizophrénie. Il va finalement passer la nuit au sommet de la grue.

Pendant la nuit, il poursuit son dialogue avec la négociatrice, mais également avec sa famille en métropole, qu’il joint par téléphone. Il redescendra même d’une quinzaine de mètres, avant de remonter. Pourtant personne ne parvient à le raisonner. Le président du pays lui-même se rend sur place dans l’après-midi, sans parvenir à lui parler. Et finalement, vers 17h15, cet homme désespéré effectue le grand saut, d’environ trente mètres. Un saut spectaculaire selon certains témoins, tel un saut de l’ange, ou un salto. Hervé Paing meurt sur le coup.

Une enquête a été ouverte, et une autopsie réalisée, afin de comprendre les raisons de ce geste. Notamment pour savoir si le jeune homme avait consommé des stupéfiants.