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« Dessine-moi un cours » : le témoignage d’une enseignante avant la rentrée virtuelle

Amelia Bessière est professeur d’arts plastiques à Taravao. Ce weekend, elle travaillait sur ses cours à distance pour 15 classes, qui commencent ce lundi dans le cadre de la continuité pédogogique.

Préparer la continuité pédagogique, pour Amélia, signifie deux choses : d’abord établir le contact avec ses élèves, par Messenger la plupart du temps, et préparer ses futurs cours sous format numérique, ce qui a été « hyper chronophage », dit-elle. D’autant qu’il faut pouvoir toucher tout le monde, « ceux qui ont Internet en illimité, ceux qui ont Internet sur le vini, ceux qui n’ont pas Internet, ceux qui ont accès à un ordinateur ou une tablette… »

Mais elle s’interroge sur l’accès réel de ses élèves à Internet pour pouvoir profiter des cours qu’elle a mis au point. Amelia enseigne à 6 classes de Sixième de 30 élèves, qu’elle n’a pas pu encore tous contacter, et 9 classes de 12 à 15 élèves en lycée professionnel. Soit potentiellement près de 380 élèves. « Heureusement, il y a les téléphones, que jusqu’à présent on interdisait aux élèves ! Et là on leur demande, sortez vos vini, restez en contact ! » s’amuse-t-elle.  Pour elle, le plus important sera de ne pas rompre le lien, plus que de suivre un programme déterminé.

Alors à quoi doivent s’attendre ses élèves de Sixième, par exemple ? À des petits défis artistiques, « des petites activités, dessiner sa fenêtres, ou dessiner 10 minutes sans lever le crayon,  des choses très simples à faire en famille. »

Le lien pour le défi dessin  : https://defidessineducatio.wixsite.com/defidessin

Pour une matière comme le dessin, Amelia n’est pas certaine que distribuer des exercices soit la meilleure méthode. Et la vidéo est un luxe, rappelle-t-elle.

Quant aux ressources numériques mises à disposition par l’Éducation nationale, Amelia n’est pas forcément convaincue.

Mais Amelia Bessière n’est pas à court d’idées pour faire travailler ses élèves à la maison, sans nécessairement avoir besoin d’outils compliqués. Elle réfléchit à l’utilisation des plantes, « ce que faisaient les anciens, utiliser des racines de noni ou des feuilles de papaye pour créer des couleurs … »

 

 

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