Deux femelles caméléons ont été retrouvées récemment à Tahiti, l’une à Taravao, l’autre sur les hauteurs de Papeete. Elles sont prises en charge par des vétérinaires et un soigneur, puis par une « famille d’accueil » dans l’attente de pouvoir les renvoyer hors du territoire.
Le premier animal, un caméléon casqué du Yémen de couleur verte, est une femelle qui a pondu une quarantaine d’œufs, sans qu’on sache s’ils ont été fécondés. Ils sont en incubation chez un vétérinaire, ce qui peut prendre de 4 mois et demi à 7 mois et demi. Cette espèce est très répandue aux États-Unis. Le second est un caméléon de Madagascar, de couleur ocre. On retrouve aussi cette espèce à La Réunion et à l’Île Maurice.
Après un examen vétérinaire, pour vérifier qu’ils ne présentent aucune infection ou maladie pouvant contaminer les espèces locales, chacun des animaux est placé en quarantaine durant un mois chez un soigneur, puis en « famille d’accueil » en attendant une décision sur leur exportation vers d’autres cieux.
Si ces deux espèces de caméléon peuvent très bien vivre en Polynésie dont le climat leur convient, la Diren rappelle que l’importation d’animaux « même mignons ou inoffensifs dans leur pays d’origine » peut « générer des catastrophes écologiques pour notre biodiversité unique et fragile ». Et cite en (mauvais) exemple les escargots géants d’Afrique et les escargots roses de Floride qui a détruit 55 espèces de ‘areho, des espèces endémiques et uniques au monde.
« Sans compter toutes les maladies et autres nuisibles agricoles déjà importés, notre Fenua compte aujourd’hui 39 espèces végétales et 13 espèces animales qui menacent note biodiversité », indique un communiqué. La Diren remercie des deux familles qui ont signalé leurs trouvailles. En cas de découverte, il faut contacter soit la police municipale, soit la gendarmerie la plus proche, soit la Diren au 40 47 66 49.