INTERNATIONAL Deux journalistes français tués au Mali Damien 2013-11-02 02 Nov 2013 Damien Un combattant du groupe séparatiste touareg du MNLA brandit un drapeau séparatiste de la région Azawad. © Reuters Un combattant du groupe séparatiste touareg du MNLA brandit un drapeau séparatiste de la région Azawad. © Reuters Les deux journalistes en reportage à Kidal, dans le Nord du Mali, ont été enlevés et tués samedi. Le scénario du pire a été confirmé samedi après-midi. Deux journalistes de RFI ont été enlevés et assassinés par un groupe armé, samedi, à Kidal, dans le Nord du Mali. « Claude Verlon et Ghislaine Dupont, journalistes pour RFI, ont été trouvés morts », a confirmé le Quai d’Orsay. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour préciser les circonstances de l’enlèvement et de l’assassinat des deux reporters. Europe 1 fait le point sur ce que l’on sait du déroulé des événements. Qui sont les journalistes enlevés ?Ghislaine Dupont était une reporter très chevronnée qui couvrait l’actualité du continent africain depuis sont entrée à RFI, en 1986. Spécialiste de l’Afrique, la journaliste âgée de 51 ans connaissait très bien la région de Kidal. Tout comme Claude Verlon, l’un des techniciens les plus expérimentés de RFI, qui travaillait pour la radio depuis 1982. Les deux reporters s’étaient d’ailleurs déjà rendus à Kidal lors du premier tour de la récente élection présidentielle. Ils se trouvaient cette fois en reportage pour l’opération spéciale de RFI au Mali qui devait se tenir le 7 novembre prochain et qui a été annulée. >> RFI a réalisé les portraits de ses journalistes : celui de Ghislaine Dupont et celui de Claude Verlon Comment s’est déroulé leur enlèvement ? Les deux reporters venaient d’enregistrer une interview d’Ambeiry Ag Rissa, un chef indépendantiste touareg quand ils ont été enlevés. C’est en effet en sortant du domicile du chef indépendantiste que des hommes armés les ont interceptés sur la route. Les deux journalistes ont alors été emmenés de force à bord d’un 4X4 pick-up. « Ils ont été enlevés par quarte hommes à bord d’une Toyota à Kidal-ville », a confirmé le gouverneur Adama Kamissoko. La scène s’est déroulée en pleine après-midi, devant des témoins se promenant dans le centre de Kidal, ville où se trouvent des soldats français dans le cadre de l’opération Serval. Mais Kidal est aussi un bastion des rebelles touaregs. Une localité encore très instable. Dans quelles circonstances ont-ils été tués ? Peu d’informations circulent sur l’assassinat des deux reporters. Après les avoir enlevés, les ravisseurs ont pris une piste en direction de l’est, avant d’abonner les corps à une quinzaine de kilomètres de cette ville du nord du Mali. Une zone qui n’est pas contrôlée par l’Etat Malien. Selon les informations d’Europe 1, un hélicoptère Serval avait été envoyé en reconnaissance mais est arrivé trop tard pour venir en aide aux deux journalistes. Selon un porte-parole de l’armée française, l’armée n’a eu aucun contact physique ou visuel avec le véhicule des ravisseurs. Que sait-on de la région où le drame a eu lieu ? Kidal est une ville très instable. Des affrontements armés entre les soldats maliens et les combattants indépendantistes Touaregs du MNLA, , émaillent en effet régulièrement la vielle. Kidal est en effet le bastion du Mouvement national de libération de l’Azawad. La ville reste pour autant dans la zone d’influence d’Aqmi, Al Qaïda au maghreb islamique. Même si depuis l’intervention française, AQMI n’occupe plus la ville. Ils ont en effet été chassés, mais les frontières algérienne et nigérienne sont proches. Aqmi dispose donc encore de relais, notamment des groupes armés capables d’organiser des enlèvements d’Occidentaux. Source: Europe 1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)