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Deux œuvres polynésiennes au concours du « Plus grand musée de France »

La sculpture de baleine entièrement fabriquée avec des canettes et la série de Unu du boulevard de la Reine Pomare à Papeete ont été sélectionnés parmi 130 œuvres pour participer au concours du « Plus grand musée de France ». Les 13 œuvres finalistes, choisies par le public, obtiendront 955 000 Fcfp pour leur restauration et conservation.

La Direction de la culture et du patrimoine a présenté deux œuvres au concours du « Plus grand musée de France ». Ce programme de mécénat lancé par la Fondation de la sauvegarde de l’art français et les assurances Allianz France consiste à choisir 16 œuvres en France et en Outre-mer pour les restaurer. La sélection finale est soumise au vote du public. La DCP appelle le public polynésien a apporter son soutien à « Te Varua tea rere i te moana hiva », la baleine faite entièrement de cannettes, actuellement installée dans les jardins de Paofai, et à la série des vingt Unu, posés sur la promenade du boulevard de la Reine Pomare à Papeete. Jarvis Teauroa, directeur adjoint de la culture et du patrimoine, explique que le choix des oeuvres présentées n’a pas été simple car il fallait respecter plusieurs critères.

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La sculpture géante de la baleine à bosse, signée de Tuatahi Bernière, a été créée en 2019 à l’occasion du festival artistique et environnemental « Effet mer ». Cette œuvre est selon l’artiste : « Un témoin d’un changement de réflexion, le porte-parole d’une génération motivée et déterminée à agir dans une démarche responsable afin de protéger son histoire, son patrimoine, son fenua. » Elle est composée de matériaux de récupération, principalement de canettes issues de campagnes de ramassage sur les plages et ses yeux, constitués de miroirs, reflètent le soleil à certaines heures. Après quelques années en extérieur, la structure est dégradée et nécessite une restauration. Concernant les Unu, des figures anthropomorphes en bois sculptés, jadis dressés sur les marae, la série installée sur le boulevard de la Reine Pomare, a subi la pollution urbaine, les intempéries et parfois même des dégradations volontaires. Certains sont cassés et doivent être remplacés et l’ensemble a besoin d’un rafraichissement pour retrouver ses couleurs d’origine. Mais que la DCP gagne ou perde, il y a un aspect « indéniable » lié au rayonnement artistique de la Polynésie française.

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C’est la deuxième édition de ce concours qui a commencé le 12 septembre 2022 par l’identification de 130 œuvres ayant besoin d’une restauration. Après vérification de leur éligibilité, elles ont été présentées à un jury, composé de représentants d’Allianz France et de la Sauvegarde de l’Art Français. Ce jury a présélectionné deux ou trois œuvres par région afin d’établir une liste d’œuvres finalistes, choisies pour la rareté de leurs qualités artistiques et le niveau d’urgence de la restauration. Elles sont actuellement soumises au vote du public depuis le 1er mars, jusqu’au 21 mars (fin de vote dans la nuit du 21 au 22 mars, à minuit, heure métropolitaine). Et une œuvre par région sera retenue : 13 en métropole et 3 en Outremer, soit seize objets au total. Chaque œuvre lauréate bénéficiera d’une somme de 8 000 euros (955 000 Fcfp) pour sa restauration et sa conservation, un prix remis par Allianz France. Le Rêve d’Icare présenté par la Nouvelle-Calédonie est actuellement en tête des votes pour les œuvres du Pacifique (site pour participer au vote).