ACTUS LOCALESPOLITIQUE Deux résolutions sur l’eau potable et le littoral intéressent nos élus polynésiens Benoit Buquet 2019-01-14 14 Jan 2019 Benoit Buquet © Assemblée Nationale L’accès à l’eau potable et la protection du littoral dans les territoires ultramarins. Ce sont les deux sujets pour lesquels le député réunionnais, Jean-Hugues Ratenon, demande une commission d’enquête parlementaire. Moetai Brotherson et Maina Sage ont signé les deux résolutions. Deux députés polynésiens, Moetai Brotherson et Maina Sage, font partie des trente signataires de deux résolutions pour les territoires d’outre-mer proposées par le député réunionnais, Jean-Hugues Ratenon. Ce député de La France Insoumise (LFI) a défendu lundi, lors d’une conférence de presse à la Réunion, la création de deux commissions d’enquête parlementaire : une première sur l’accès à l’eau potable et une seconde sur la protection du littoral dans les territoires ultramarins. Ces deux résolutions sont signées par l’ensemble du groupe LFI à l’assemblée, ainsi que des députés ultramarins de territoires et de groupes politiques différents, dont Moetai Brotherson et Maina Sage. L’accès à l’eau potable La première résolution constate notamment que « une partie très importante de la population n’a tout simplement pas accès à l’eau. Par exemple, à Mayotte et en Guyane, près de 20% de la population ne dispose pas d’eau potable à proximité du domicile ». Autre problème soulevé par la résolution : « Le rendement des réseaux est de 79,9 % en hexagone, seulement de 53 % en Outre-mer ». Un exemple qui nous rappele quelque chose : en Guadeloupe, « 60 % de l’eau est perdue à cause du mauvais entretien des réseaux de distribution, avant d’atteindre les domiciles ». C’est exactement le chiffre du gaspillage dont avait parlé la chambre territoriale des comptes en 2018 pour la commune de Faa’a. Lire aussi : 60% de l’eau potable gaspillée dans des fuites à Faa’a La protection du littoral La deuxième résolution explique qu’« à l’heure de l’augmentation de la récurrence et de la force des événements climatiques extrêmes et de l’augmentation du niveau des océans, il serait opportun de pouvoir cartographier de façon exhaustive et d’évaluer la protection des littoraux insulaires et ultramarins ». Elle propose pour cela d’identifier les zones soumises, et celles non soumises, à la règle des « cinquante pas géométriques », cette règle qui est en vigueur en France qui dit que les 50 mètres qui bordent le rivage sont du domaine public maritime, et que tout le monde peut s’y promener. En Polynésie française, cette règle n’est pas appliquée. La résolution propose de faire un « inventaire » des dérogations accordées et de leur « impact social, environnemental et économique ». Pour la Polynésie, le travail est donc très vaste. Selon la procédure en vigueur, si la commission permanente de l’assemblée nationale n’accède pas à cette demande de création de commissions d’enquêtes, c’est la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire qui étudiera ces deux sujets. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)