Après s’être démarqué en prenant le bon cap mercredi, lors de sa victoire sur la première étape, le Team OPT bénéficie d’une avance de 1 minute 26 sur Air Tahiti et de 1 minute 45 sur Shell Va’a. Trois favoris qui ont creusé l’écart sur les autres concurrents et qui devraient faire tourner leurs rameurs ce jeudi sur la deuxième étape entre Raiatea et Taha’a. Mais « à moins d’une casse ou d’une défaillance, il est peu probable de voir un changement de leader » sur ces 26 kilomètres de « sprint », estime notre consultant Alex de Va’a News.
La première étape de la Hawaiki Nui, disputée mercredi entre Huahine et Raiatea, « peut se résumer à une histoire de cap », souligne notre consultant Alex de Va’a News. Et pour cause, les deux V6 arrivés en tête, OPT devant Air Tahiti, sont les seuls à s’être dirigés vers Taha’a, quand la plupart de leurs concurrents, Shell, Huahine, Enviropol ou encore Paddling Connection ont opté pour une trajectoire plus classique. « Avec les conditions météo qui étaient annoncées, le »cap magique » que l’on appelle aussi le cap »Paddling Connection », c’est à dire sortir de Fare sur la gauche et remonter vers Opoa semblait être le cap le plus naturel à prendre », explique Alex.
« Le Team OPT a frappé un grand coup »
Le gros du peloton, motivé par une houle « légèrement de trois-quarts arrière, avec un vent pareil en Sud-est, des conditions parfaites pour remonter légèrement de travers puis surfer jusqu’à l’entrée de passe de Raiatea » s’est donc laissé embarquer. « Sauf qu’en réalité c’est le cap vers Taha’a qui ara été payant. C’est dû à un très très fort courant que l’on a rencontré en milieu de parcours ».
Une donnée que l’OPT a parfaitement anticipé, suivi par Air Tahiti, avant de faire la différence « sur la fraicheur physique » pour s’imposer avec 1’26 d’avance. Shell, dont la réaction a été trop tardive au moment de rectifier le cap, a perdu de son côté 1’45. « Le Team OPT a frappé un gros coup, mais rien n’est joué, les écarts restent très faibles, moins de deux minutes donc tout est encore possible entre ces trois équipes », rappelle notre consultant qui note que la victoire finale devrait se jouer, sauf gros pépins, entre ces trois formations, qui se partageaient déjà le podium final l’année dernière. En effet, le 4e, Team Huahine, pointe déjà à 7 minutes de la tête.
Repos pour les titulaires ?
Ce jeudi, place au deuxième opus, 22 kilomètres entre l’île sacrée et Tahaa, dans leur lagon commun. « À moins d’une casse ou d’un problème, il est peu probable de voir un changement de leader », prédit Alex. Cette étape, « souvent la bête noire d’Air Tahiti qui a eu beaucoup de casse », peut causer des soucis au départ, « où les pirogues s’entrechoquent facilement à cause du vent et des courant ». Mais une fois les hostilités bien lancées, les pirogues devraient « se suivre et rester au contact ».
Reste à savoir quelles seront les stratégies adoptées, pour préserver au mieux les organismes en vue de la longue troisième étape de vendredi. « On est habitués maintenant, à ce que les équipes n’engagent plus deux pirogues sur la Hawaiki Nui. Et cette fois encore, les ténors n’en ont engagé qu’une, pour faire un changement complet sur la deuxième étape. Il semblerait que l’OPT ait pris cette option », souligne Alex. Le contributeur de Va’a News se demande si Shell fera de même, « sachant que je pense que la B de Shell est un peu en dessous du niveau de la B d’OPT ». Pour notre consultant, aligner des titulaires sur cette étape « très physique, un long sprint », pourrait faire perdre « des plumes et compromettre fortement les chances sur la troisième étape ».
Et ce d’autant que les conditions sont une nouvelle fois très chaudes cette année. Si les ténors ont bien tenu le coup physiquement mercredi, « on a vu pas mal de pirogues franchir la ligne d’arrivée à cinq rameurs, avec pas mal de problèmes de crampes ».