Reconfinée depuis le mois d’août, la Nouvelle-Zélande a annoncé lundi la levée des restrictions ordonnées à Auckland, affirmant avoir vaincu pour la seconde fois la maladie infectieuse. Une annonce qui tombe à pic en vue des élections du 17 octobre.
« Les habitants d’Auckland et les Néo-Zélandais s’en sont tenus à un plan qui a désormais fonctionné deux fois. Et ils ont de nouveau battu le virus » a indiqué la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern à l’occasion d’une conférence de presse ce lundi. Cette dernière a annoncé lundi la levée des restrictions ordonnées à Auckland pour contrer la seconde vague épidémique. La Première ministre a précisé que tous les signes indiquaient que le cluster était sous contrôle.
Au mois de mai, la première vague de coronavirus avait été endiguée grâce à une politique de confinement stricte dans le pays. Signe de cette réussite, la Nouvelle-Zélande avait enregistré une remarquable série de 102 jours sans contamination locale. Malheureusement un nouveau foyer épidémique avait été découvert en août à Auckland, la plus grande ville du pays. Conséquence : les autorités avait ordonné pour le million et demi d’habitants d’Auckland un nouveau confinement d’une durée de trois semaines.
Plus aucun cas depuis 12 jours
La situation est réputée « sous contrôle » et le pays sera exempt de toute restriction nationale contre le coronavirus. La femme politique a noté qu’il n’y avait eu qu’un seul cas de Covid-19 au cours des deux dernières semaines à Auckland et que seules cinq personnes du cluster ne se sont pas encore rétablies. « Une résurgence du virus n’est pas notre seule inquiétude, la résurgence de la complaisance est là aussi », a ajouté la femme politique néozélandaise.
Une bonne nouvelle pour le parti travailliste
Cette victoire contre la pandémie tombe à pic pour la dirigeante âgée de 40 ans, puisque que les électeurs sont appelés à renouveler le Parlement le 17 octobre. Elle est donnée largement favorite pour rester à la tête du pays. La cheffe du gouvernement avait lancé sa campagne avec la promesse de faire de Matariki, le Nouvel an maori, un jour férié à compter de 2022. «J’ai entendu les appels dans toute la Nouvelle-Zélande à faire de Matariki un jour férié», a-t-elle dit. «Il est temps de le faire.»
La prudence de vigueur
Plusieurs épidémiologistes du pays considèrent que ce retour au niveau 1 est une occasion ratée d’imposer le port de masques dans les transports en commun. D’autant plus qu’il avait été difficile d’en faire une habitude pour de nombreux Néo-Zélandais.
Interrogés par nos confrères de Radio New Zealand, beaucoup d’habitants d’Auckland préfèrent rester toutefois prudents. « On ne doit pas perdre notre discipline sinon la transmission reviendra » confie un habitant. Une autre habitant explique que « les gens agissaient déjà comme si c’était le niveau 1 d’alerte. »