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Devant les maires, Édouard Fritch et Dominique Sorain appellent à l’unité face à la crise

©Presidence

Le Pays et l’État ont réuni les tavana de tout le fenua à la présidence, ces jeudi et vendredi, dans la lignée du séminaire du SPC. Le message est clair : face à la crise économique, sociale, mais aussi celle des finances publiques, les institutions devront travailler, plus que jamais, de concert. 

Les tavana réunis à la présidence. Le rendez-vous, presque devenu une coutume sous l’ère Fritch, a habituellement lieu en octobre ou novembre. « Nous n’avions pas réuni les maires, en fin d’année dernière, car nous étions à la veille de la fin d’une mandature » rappelle le président du Pays et maire de Pirae. Le récent scrutin municipal et les réunions du Syndicat pour la promotion des communes, qui ont attiré les maires à Tahiti toute la semaine, étaient donc une « opportunité à saisir » avant un prochain congrès annuel des communes (Cac 48) qui devrait se tenir en avril.

L’opportunité, pour l’État et le Pays, de rencontrer les nouveaux tavana – 19 maires ont été élus pour la première fois, dont 9 au Tuamotu. Mais surtout de faire le point, trois semaines après la réouverture du ciel, sur la crise sanitaire, économique et sociale. Le haut-commissaire Dominique Sorain a tenu a félicité les tavana, « piliers dans la crise sanitaire », pour leur « esprit de solidarité ». Il a assuré du soutien de l’État en retour.

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Au moins 2,5 milliards en moins pour le FIP

Le Haut-commissaire, comme le président du Pays, connaissent l’inquiétude des maires pour les finances de leurs communes. « Une inquiétude légitime », juge même Édouard Fritch, qui rappelle que la baisse des recettes fiscales avoisinera les 15 milliards de francs pour le Pays en 2020. « Cela correspondrait d’ores et déjà à une baisse d’environ 2,5 milliards de francs, qui va se répercuter directement sur le budget 2022 du FIP (fond intercommunal de péréquation, ndr), calcule le président. A cela il faudra ajouter les baisses de recettes à afficher aux budgets primitifs de la Polynésie française au titre de 2021 voire de 2022″. Il faudra donc « s’organiser », explique celui qui a déjà promis un serrage de ceinture pour le Pays et ses satellites.

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Seules notes optimistes : les 5 milliards prélevés dans le budget du FIP en début de crise ont bien été remboursés, et le fond affiche toujours 12 milliards de francs de trésorerie, « dont la moitié est libre d’engagement ». De quoi « tenir bon en attendant que notre économie reprenne son plein essor », explique Édouard Fritch, qui compte sur les parlementaires – et notamment les nouveaux sénateurs, rappelle-t-il devant les grands électeurs – pour essayer d’obtenir « une compensation » à Paris.

Un fond de secours pour les calamités naturelles

Les deux jours de réunion à la présidence ont un programme chargé. L’État et le Pays en profitent pour « répondre à toutes les questions » sur les mesures sanitaires et les aides exceptionnelles, on évoque le toujours très tendu calendrier d’application du Code général des collectivités territoriales, le Haut-commissaire invite encore une fois aux regroupements en communauté de communes… Bref, l’occasion d’échanger sur tous les sujets. Et de lancer des chantiers. Comme le « fond de secours » qu’Édouard Fritch veut mettre en place pour aider les communes à reconstruire leurs équipements après les événements graves (inondations, tempêtes…).

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De son côté, Dominique Sorain a annoncé qu’un plan de lutte contre l’ice, repoussé de quelques mois pour cause de covid, sera présenté d’ici un mois. « Les communes et leurs tavana seront pleinement impliqués à travers notamment les comités locaux de sécurité et de prévention de la
délinquance (CLSPD) » a expliqué le représentant de l’État.

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Ce vendredi, les élus doivent notamment parler de la rentrée scolaire, ou du plan d’investissement du Pays dans les archipels.