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Face à une « reprise forte » de l’activité, Air Tahiti fait venir un nouvel ATR


La compagnie domestique va intégrer, à partir du 15 juin, un nouvel ATR 72-600 à sa flotte. Cet appareil, loué à une société spécialisée qui fournit aussi les pilotes, doit voler au fenua pendant 5 à 7 mois pour faire face à une reprise de l’activité plus forte qu’anticipé. Air Tahiti pourrait ensuite acheter un nouvel avion.

Et de dix. À partir du 15 juin, un nouvel appareil va rejoindre la flotte d’Air Tahiti, qui comptait déjà deux ATR 46-600 et sept ATR 72-600. C’est un de ces appareil grand format qui doit voler au fenua au moins jusqu’au 15 novembre. Car la compagnie domestique ne l’a pas acheté, mais seulement loué. Un « wet lease », précise le directeur général d’Air Tahiti Manate Vivish : la société locatrice, Amelia, met à disposition un avion « clé en main », avec assurance, maintenance et pilotes. Ce seront tout de même les personnels navigants commerciaux (PNC) de la compagnie qui officieront à bord. Quant à la livrée, si ce nouvel ATR n’arbore pas les couleurs officielles de la compagnie, il sera tout de même « polynésianisé » pour quelques mois, avec des motifs « tatau ».

Ce nouvel appareil doit permettre à la compagnie de mieux faire face à la « haute saison » de juin à septembre. Mais pour la direction cette arrivée marque plus largement le redressement d’Air Tahiti, qui exploitait déjà une flotte de 10 appareils, dont un en leasing, jusqu’à début 2020. La crise Covid, ses confinements, ses interdictions ou limitations de vols avaient « mis en danger » la compagnie, qui avait, dès l’arrivée de l’épidémie, renvoyé dans son pays d’origine (l’Afrique du Sud) cet ATR supplémentaire. S’il est de retour aujourd’hui – l’appareil arrive cette fois de métropole – c’est que la reprise de l’activité est au rendez-vous. Elle est même « plus importante que prévu » et « arrive plus tôt que prévu », précise le responsable.

« Proche des niveaux de 2019 »

Sans surprise, cette reprise est avant tout liée aux réservations de voyageurs internationaux, très soutenues depuis quelques mois. L’ensemble du secteur touristique sort la tête de l’eau, mais pour Manate Vivish, c’est aussi la politique de la compagnie qui paie. Air Tahiti, après avoir réorganisé son activité autour de la délégation de service public accordée par le gouvernement mi-2021, a aussi fait des efforts pour « rationaliser » ses coûts, notamment en matière de masse salariale, et revu l’ensemble de ces grilles tarifaires. « C’est l’ensemble de ces éléments qui fait que l’on a aujourd’hui un retour tant de la clientèle touristique que la clientèle locale, reprend le directeur général. On n’a pas tout à fait atteint les niveaux de 2019, mais on s’en rapproche. Tout ça évolue dans le bon sens ». 

Ce « wet lease » était la solution la plus adaptée « pour avoir de la réactivité ». Mais Air Tahiti envisage d’acquérir un nouvel appareil pour 2023. Le conseil d’administration a d’ores et déjà validé le projet, et le constructeur a déjà été « démarché », précise Manate Vivish.

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