Deux intervenantes, Maeva Talvard, diabétologue pédiatre à l’hôpital des enfants de Toulouse et Claire Calvez, infirmière en pratique avancée au sein de l’hôpital Cochin à Paris, ont formé durant une semaine une quinzaine de professionnels hospitaliers aux systèmes de boucle fermée. Un dispositif qui administre au patient la dose d’insuline qu’il lui faut quasi automatiquement grâce à une pompe, mais aussi grâce à un capteur de mesure du glucose. Les deux spécialistes ont aussi donné aux généralistes, pharmaciens et autres personnels de santé une conférence plus ciblée sur l’établissement des diagnostics .
Améliorer le quotidien des diabétiques de type 1. C’est ce que souhaite, le personnel médical du centre de référence en pompe à insuline du CHPF qui se forme depuis le début de semaine au maniement de ce qu’ils appellent les systèmes de boucle fermée. En métropole, ces dispositifs, remboursés par la sécurité sociale, connaissent un vif succès auprès des patients dès l’âge de 6 ans. Déjà proposés localement, ils pourraient être plus répandus. Il en existe de différents types, mais les deux formatrices, Maeva Talvard, diabétologue pédiatre à l’hopital des enfants de Toulouse et Claire Calvez, infirmière en pratique avancée au sein de l’hôpital Cochin à Paris, ont surtout insisté sur le système semi-automatique.
Un dispositif hybride
Un dispositif hybride, révolutionnaire, qui permet l’administration de l’hormone pancréatique quasi automatiquement grâce à une pompe qui délivre de l’insuline en continu, mais aussi grâce à un capteur de mesure du glucose. « Grâce à ça, la pompe va pouvoir adapter les doses d’insuline pour que les glycémies soient le plus stables possible, explique Maeva Talvard, diabétologue. Reste toute de même à rentrer les glucides des repas puisque l’insuline va être en lien avec la quantité de glucides que les patients mangent ». Un processus qui permet d’obtenir « un équilibre glycémique et une diminution de la charge mentale beaucoup plus facilement « qu’avec des injections ou une pompe classique. »
Des cours et des ateliers pratiques
La quinzaine d’infirmiers du CHPF et d’Apair-Apurad, déjà bien informés et surtout motivés, sont désormais « prêts à proposer ces dispositifs aux patients éligibles ». Ils ont bénéficié gracieusement d’une présentation théorique sur les différents dispositifs, mais aussi sur la gestion du diabète en général. Des cours magistraux complété par des ateliers pratiques qui devrait rendre ce traitement plus accessible, et surtout plus acceptable : selon les spécialistes, « le regard des autres » est parfois difficile à vivre, surtout pour les adolescents, même si le port de capteurs a tendance à se démocratiser.
Une conférence pour aider à mieux diagnostiquer
Ce jeudi soir 80 personnes supplémentaires, des généralistes, des pharmaciens et autres professionnels de santé ont eu l’occasion de bénéficier eux aussi des savoirs de ces spécialistes. Il s’agissait là de leur donner surtout les clefs pour diagnostiquer au plus tôt les diabètes de type 1 car c’est « l’équilibre de la première année de vie qui va conditionner l’équilibre sur le reste de la vie ». Si votre enfant boit beaucoup d’eau, va beaucoup aux toilettes et perd du poids, il faut consulter.