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Diffusion d’une vidéo de viol présumé : les deux suspects interpellés à Perpignan

Les deux agresseurs présumés ont été arrêtés dans la nuit de dimanche à lundi, à Perpignan. Ils auraient d’abord partagé les images sur l’application Snapchat, avant de le faire sur Facebook.

Une jeune femme groggy, probablement ivre ou droguée, violée par deux hommes. Ces images choquantes ont été diffusées ce week-end sur les réseaux sociaux. Ce sont les internautes eux-mêmes qui, indignés, ont prévenu les autorités, notamment via le compte Twitter de la police nationale. Dimanche soir, une enquête de flagrance a été ouverte par le parquet d’Évry, dans l’Essonne, a-t-on appris lundi de source judiciaire, confirmant une information de France Info. Les deux suspects ont, quant à eux, été arrêtés lundi et placés en garde à vue à Perpignan, rapporte L’Indépendant.

La jeune femme retrouvée chez eux. On a d’abord pensé que les faits s’étaient déroulés en région parisienne, les deux jeunes hommes étant originaires de Grigny. C’est la raison pour laquelle l’enquête a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale de l’Essonne. En réalité, les faits auraient eu lieu dans l’appartement de l’un d’eux, à Perpignan, dans les Pyrénées Orientales.

C’est là que les deux suspects, âgés d’une vingtaine d’années, ont été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi, grâce à un signalement ayant permis aux policiers de les localiser. Agée de 19 ans, la victime a elle aussi été découverte sur les lieux, « en état de choc extrême », et a dû être hospitalisée, d’après L’Indépendant.

« Suspicion de viol aggravé ». La sûreté départementale de Perpignan a donc été chargée de deux enquêtes pour « diffusion d’images pornographiques sur internet et pour suspicion de viol aggravé », a déclaré lundi le directeur départemental, Yannick Janas. « On est sur fond d’alcool », a-t-il insisté, affirmant détenir des « éléments » permettant de dire que si la diffusion des images est répréhensible, la relation sexuelle ne l’est pas forcément. Les enquêteurs devront déterminer la part de contrainte de la relation sexuelle entre ces deux hommes et une femme, elle aussi majeure, sur fond d’alcool, a-t-il ajouté.

Une victime alcoolisée et droguée. Joints, alcool fort… Les suspects ont  fumé et bu avec leur victime, plongée dans un état apathique. Sur les images, on peut voir « des jeunes qui partent en scooter avec une fille dans une maison. Ils la font boire, ils la droguent et ils la violent avec une bouteille de whisky », a rapporté une source judiciaire.

Partagée sur les réseaux sociaux. D’abord partagées dimanche soir sur l’application Snapchat, les images, vraisemblablement tournées à l’aide d’un smartphone, ont ensuite été diffusées et visionnées essentiellement sur Facebook. Mais nombreux sont ceux qui, ayant eu connaissance de cette vidéo, se sont montrés choqués et ont relayé l’information pour que celle-ci soit supprimée et ses auteurs interpellés. « Le commissariat d’Évry a reçu un signalement d’une personne qui a trouvé cette vidéo inacceptable », a expliqué cette source judiciaire.

Sur la vidéo, les « deux agresseurs ainsi que la fille, qui est très visible » sont parfaitement identifiables, même si l’on n’aperçoit jamais les visages des suspects sur la vidéo qui dure un peu moins de cinq minutes. D’après France Info, l’un d’eux serait déjà connu des services de police. Sur son profil Facebook, le jeune homme affirme même haut et fort que son bracelet électronique lui a été ôté en novembre dernier… vidéo à l’appui.

Source : Europe1 avec AFP