ACTUS LOCALESÉCONOMIENUMERIQUE

Digibarre, un logiciel calédonien qui séduit les avocats à Tahiti et en métropole

Pierre Dorchies (au centre) a créé Digibarre à Nouméa et conquiert à présent le marché métropolitain.

Un logiciel créé par une start-up calédonienne équipe déjà plusieurs ordres des avocats, dont celui de Polynésie française, pour organiser la gestion administrative des barreaux d’avocats. Digibarre a bénéficié de l’expertise et d’une levée de fonds organisée aussi par un acteur régional, Invest in Pacific.

C’est l’histoire d’un ingénieur informatique dont la compagne avocate se plaint de l’organisation des permanences des commis d’office. Pierre Dorchies créée alors une version test d’un logiciel de gestion administrative dont, très vite, le barreau de Nouméa ne peut plus se passer. « Le business plan, c’était la conquête de 10 barreaux la première année, il l’a fait », raconte Nicolas Laurent de Invest in Pacific, qui est devenu en l’espace de quelques années le principal financeur de l’innovation des outre-mer, hors acteurs publics.

« Il s’est dit : il y a quelque chose à faire. C’est en 2023 qu’on a eu les premières discussions avec Pierre Dorchies, poursuit-il. On l’a aidé à affiner le modèle économique. Là, on a vraiment fait notre métier de capitaux risqueurs et d’accompagnateurs des innovateurs. » La levée de fonds de 28 millions de francs, pour passer à la vitesse supérieure, a confirmé le potentiel : « On l’a lancée début décembre, on l’a clôturée début janvier. « 

« Les fonctionnalités principales de Digibarre, c’est la gestion avec un algorithme des permanences pénales (…) et tout ce qui est gestion des formations », explique Nicolas Laurent. Une innovation qui va de pair avec la digitalisation de la justice au sens large. Le barreau de Papeete l’a adopté en 2024.

Si Digibarre n’est pas le premier outil de gestion proposé aux barreaux d’avocats, il est le premier à offrir une application mobile, sur laquelle les avocats peuvent aussi retrouver les rôles des audiences ou les appels à cotisations ordinales. C’est la raison de son succès, car ses concurrents ont des « solutions plutôt statiques et sur site Internet. »  Digibarre espère atteindre « 60 à 70 » clients dans le futur proche, avec d’autres barreaux métropolitains, mais aussi en Belgique et en Afrique francophone. Quant à Invest in Pacific, ses co-fondateurs Nicolas Laurent et Pierre Germon annoncent pour bientôt le lancement d’une application numérique pour les chaînes de production, originaire du fenua, et des solutions de financement pour le secteur immobilier.

Article précedent

Saisie record de cigarettes de contrebande à Nouméa

Article suivant

Les pays du Pacifique inquiets des menaces de déportation de Trump

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Digibarre, un logiciel calédonien qui séduit les avocats à Tahiti et en métropole