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Dîner avant le couvre-feu, le nouveau défi des restaurants

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Dîner à 17h30 pour être rentré à 21 heures ? Malgré les craintes de la profession, les restaurants et leurs clients s’adaptent au couvre-feu qui est entré en vigueur samedi. Beaucoup d’efforts pour un maigre bilan financier : les restaurateurs restent mobilisés pour que le couvre-feu prenne effet à 22 heures, afin de sauver leur chiffre d’affaires.

Défi relevé, ce premier soir de couvre-feu, pour le charismatique patron du restaurant Le White à Pirae, Jo Manca : une ouverture à 17h30, une soirée jazz, et des clients au rendez-vous, puisqu’ils ont rempli toutes les tables dans la configuration « distanciée ». « Les musiciens ont tout de suite validé l’idée de venir plus tôt, et on a eu plein de messages qui nous disaient bravo pour vous être adaptés », dit Jo. La carte se prête bien à ces nouveaux horaires : « On peut faire un apéritif dinatoire sans aucun souci, dit-il, si on regarde la carte on voit qu’on a des petites choses à grignoter, en salé et en sucré. »

Dans ses deux établissements, dit Jo – il est également à la tête de l’Apizzeria – les clients jouent le jeu de la distanciation sociale. « Les gens respectent les règles, et de toute façon on est là pour les leur rappeler gentiment. Le staff est concerné, ils savent qu’il faut faire respecter le port du masque et la distance, c’est le mot d’ordre absolu, parce qu’on ne va pas subir une fermeture administrative pour des bêtises pareilles. » En semaine, le restaurateur parie sur le service en continu à partir de 11h30. Mais malgré ces efforts, le bilan de samedi soir reste mince : Le White n’a fait que 50% de son chiffre d’affaires habituel, l’Apizzeria seulement 25%. Comme tous les autres restaurateurs qui veulent se faire entendre des autorités, Jo Manca souhaite voir le couvre-feu décalé, au moins à 22 heures.

Artistes et restaurateurs solidaires

« Bruno Demougeot and Friends » était le thème de cette soirée jazz : le pianiste jouait en trio, avec le bassiste Teiki et le batteur Jean-Philippe Porta, mais accueillait aussi sur scène plusieurs de ses amis amateurs. Et une nouvelle chanteuse, Flo Joy, arrivée de France il y a quelques mois. « Nous, on a envie de garder notre passion du jazz, et je remercie Jo et Véro qui nous font confiance et qui permettent aux artistes de se produire sur cette scène pratiquement tous les weekends. Avec cette période de crise c’est compliqué, et c’est pour ça aussi qu’on a décidé de mettre la main à la pâte pour les aider. Ici c’est un peu comme chez moi », dit Bruno Demougeot.

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Du côté des clients, on apprécie la musique et la table, mais on trouve aussi des avantages à cet horaire décalé.

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