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Discriminations de genre : la prise en charge des frais médicaux à l’étude

La vice-présidence d’Eliane Tevahitua annonce un colloque sur la lutte contre les discriminations de genre, et met à l’étude la prise en charge des frais liés à l’hormonothérapie de transition et aux traitements contre le Sida.

Éliane Tevahitua, vice-présidente et ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec les institutions, a rencontré vendredi le Dr Ngoc Lam NGUYEN, directeur du centre de consultation de maladies infectieuses et tropicales (CMIT), président de l’association « Messager contre le SIDA », (MCS) et « personne ressource » sur les thématiques LGBT.

L’entretien avait pour objectif d’échanger sur les actions à mettre en œuvre et à coordonner par la vice-présidence en matière de promotion de l’égalité des sexes et de la diversité sexuelle et de genre, selon les préconisations du programme de gouvernement « Nō ‘oe, Nō tātou », à savoir la mise en place d’un programme contre la discrimination et pour l’inclusion, et de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, aux enfants et aux personnes LGBT.

Dans ce contexte, un colloque sur la lutte contre les discriminations de genre sera organisé d’ici la fin de l’année 2024, en collaboration avec les associations, les autorités sanitaires, les représentants des confessions religieuses, l’Université de la Polynésie française (UPF), les étudiants et des experts internationaux.
Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), dans sa nouvelle configuration, comprendra un membre dédié à la cause LGBT.

Eliane Tevahitua rappelle aussi, comme l’association Cousins Cousines, les dispositions légales de novembre 2018, applicables en Polynésie française, qui imposent la présence d’un référent LGBT dans les commissariats et groupements de gendarmerie de notre Pays afin de faciliter l’accueil des personnes LGBT en cas de violences et de dépôts de plaintes.

La prise en charge de certains frais médicaux à l’étude

En Polynésie française, ni l’hormonothérapie de transition de genre, ni les traitements post-exposition au VIH en cas de viol, ni la PrEP (traitement préventif pour les personnes très exposées au SIDA) ne sont pris en charge par la protection sociale. La vice-présidence va entamer, en lien avec le ministre de la Santé, en charge de la Prévention et de la Protection sociale généralisée, une réflexion sur une possible prise en charge de ces thérapies.

Dans le prolongement de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, célébrée le 17 mai dernier à la Présidence, par la présence du drapeau « arc-en-ciel », la vice-présidente encourage la tenue d’évènements qui devraient, à terme, permettre à notre Pays d’être considéré comme une destination ne discriminant pas la communauté LGBT.

Avec communiqué