Il voulait participer à son dernier Heiva, la maladie ne lui en aura pas laissé le temps. Coco Hotahota est décédé ce dimanche matin à l’âge de 79 ans, annonce faite ce matin par nos confrères de TNTV.
Il était l’âme de Te Maeva, le plus ancien groupe de danse traditionnelle qu’il avait créé en 1962, après avoir été l’élève de Madeleine Moua. Te Maeva qui a aussi été le groupe de danse le plus titré, et qui a compté jusqu’à 150 danseurs.
Tous les groupes d’aujourd’hui lui doivent beaucoup, une influence reconnue par l’hommage qui lui avait été rendu au Heiva 2017. Pour preuve, le conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF) est aujourd’hui dirigé par l’un des anciens chef de troupe de Te Maeva, Fabien Dinard.
On écoute Coco Hotahota, ici en 2015 alors qu’il venait de remporter le prix Madeleine Moua au Heiva i Tahiti, expliquant son attachement à la tradition, lui qui incarnait la modernité à ses débuts.
S’il avait laissé les rênes du groupe à Cathy Puchon depuis quelques années, il avait exprimé son envie de s’impliquer à nouveau dans le Heiva 2020. Malheureusement, il s’est éteint au CHPF en ce dimanche matin.
C’est aussi sous son impulsion qu’avait démarré en 2004 le Farereira’a, qui invite les groupes étrangers de ‘ori Tahiti à se produire en Polynésie. Fair-play, Coco Hotahota reconnaissait parfois la supériorité technique de danseurs non polynésiens, mais gardait une préférence pour ceux qui « dansent avec leur coeur. » La dernière édition du Farereira’a date de 2018. Retrouvez ici le film que Jonathan Bougard lui a consacré.
Demain lundi à 18 heures, une veillée publique se tiendra à To’ata en entrée libre. Après une prière oecuménique, le monde de la culture et la troupe Temaeva lui rendront hommage jusqu’à 21h30.
Il sera inhumé mardi au cimetière de l’Uranie.