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Dissolution et législatives anticipées : « C’est trop brutal », dit Eric Minardi

Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et de la tenue d’élections législatives anticipées, Éric Minardi pourrait bien retourner à Strasbourg plus tôt que prévu. Trop tôt, dit-il d’ailleurs, admettant qu’Emmanuel Macron a « pris tout le monde de court ». Même si c’était le souhait du Rassemblement national, « c’est trop brutal », dit l’eurodéputé sortant.

Avec 31,5% des suffrages exprimés aux élections européennes, le Rassemblement national va envoyer à Strasbourg un contingent renforcé. Candidat en 41e position sur la liste du rassemblement national Polynésie, Êric Minardi comptait sur la règle du non cumul des mandats pour retrouver son siège, comme il l’avait fait à la faveur des législatives de 2022 lorsque certains eurodéputés étaient rentrés à l’Assemblée nationale. Mais il pensait avoir jusqu’à 2027.

Or avec les élections législatives annoncées pour le 30 juin et le 7 juillet prochains bousculent ses plans, lui qui annonçait vouloir du temps pour s’occuper de ses intérêts professionnels à Tahiti. Il suffirait qu’une dizaines de nouveaux eurodéputés RN soient élus à l’Assemblée nationale pour qu’il retrouve son siège dès la session qui s’ouvrira le 15 juillet à Strasbourg. « L’histoire se reproduit mais d’une façon plus brutale », dit-il. Pourtant, Jordan Bardella a toujours parlé de demander la dissolution en cas de victoire du RN, mais Éric Minardi trouve le délai trop juste pour faire campagne : « Franchement, on a quatre jours pour déposer les listes, et puis le temps que tout se mette en place, les professions de foi, les affiches… »  Emmanuel Macron a pris de court le Rassemblement national, admet Éric Minardi.

Il se console en notant que les choses vont être difficiles aussi pour le Tavini : « Après les déclarations d’Oscar Temaru sur une indépendance immédiate sans référendum, je pense que ça va se sentir dans les urnes. Je ne pense pas qu’ils aient trois élus Tavini après ces élections. » Côté autonomiste, dit Éric Minardi, « ils vont devoir négocier avec les deux Gaston, à mon avis Moerani Frébault (qui serait pressenti pour être le candidat Tapura sur la 1ère circonscription, ndr) risque d’avoir des surprises. »

Sur le plan national, Éric Minardi admet qu’une majorité absolue à l’Assemblée nationale sera difficile à atteindre pour le Rassemblement national, qui comptait jusqu’ici 81 députés : il lui en faudrait 201 de plus.

 

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