Radio1 Tahiti

Don d’organes : « Il faut continuer la sensibilisation »

À l’occasion de la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs, célébrée comme tous les ans le 22 juin, le CHPF organise une journée d’information qui se tiendra mardi dans la nef du CHPF, de 8h à 15h. Objectif : faire progresser la connaissance de la loi et de l’importance vitale du don d’organes et de la greffe.

 « C’est un sujet dont on parle trop peu », indique d’emblée Carine Domelier, infirmière au CHPF et à la coordination des prélèvements d’organes. La nouvelle campagne de sensibilisation lancée à l’occasion de la Journée nationale s’adressera ainsi particulièrement aux familles et aux personnes en quête de réponses. « Il est important de pouvoir discuter de ce sujet. C’est souvent à l’occasion de cette journée que les gens réfléchissent au don d’organes« . Des anciens donneurs et receveurs viendront également apporter leur témoignages.

Entre 15 et 20 greffes rénales par an

Pour rappel, seule la greffe rénale est réalisable en Polynésie française et les besoins sont énormes. Il y a eu 10 greffes rénales l’année dernière contre 15 à 20 habituellement. Crise sanitaire oblige, les greffes ont été interrompue pendant six mois afin de pas exposer les donneurs et receveurs à des risques trop importants. « Aujourd’hui, 121 patients sont en attentes de greffes en Polynésie française, c’est beaucoup trop. D’où l’importance de cette campagne de sensibilisation, nous avons besoin d’avoir encore plus de donneurs », précise Carine Domelier.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/06/1-SON-DON-ORGANES.mp3?_=1

Inscrire sa volonté de donner ou non ses organes

Durant cette journée, les professionnels rappelleront des règles essentielles autour du don. « Nous expliquerons notamment aux gens le principe du consentement au don d’organes, dit l’infirmière. La loi de Bioéthique précise que si l’on ne s’exprime pas sur le sujet, on est donneur de fait. Nous sommes tous donneurs sauf si nous avons exprimé à nos proches notre refus ». 

L’occasion aussi pour le personnel soignant de rappeler que l’on peut donner à n’importe quel âge. « Une personne de 80 ans peut donner car même à cet âge les reins sont des organes qui vieillissent bien. En revanche, si le rein provient d’une personne de 80 ans, le receveur devra correspondre à la même tranche d’âge », explique l’infirmière.