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Plus d’une trentaine d’agents des douanes du syndicat Solidaires-Douanes étaient en grève ce jeudi. Ils protestent contre les conditions de recrutement et d’avancement en Polynésie française et accusent leur direction de « surdité ».

Rassemblés devant la direction des Douanes à Motu Uta dès huit heures du matin, les douaniers grévistes du syndicat Solidaires-Douanes ont souligné qu’il ne s’agissait pas pour eux de bloquer l’activité, mais de se faire entendre de leur direction et de susciter le soutien de la population.

Ils protestent notamment contre « l’ouverture du tableau de mutation en catégories B et C, explique Tiaitau Ropati, secrétaire du syndicat, qui permet aux nationaux de venir en Polynésie. Les postes ouverts doivent être proposés en recrutement local CEAPF». Une priorité à l’emploi local que les textes existants permettent mais qui n’est pas appliquée, disent les responsables syndicaux. La question est d’autant plus importante que neuf postes sont ouverts cette année, et probablement autant l’an prochain. Ils affirment également qu’ils ne bénéficient pas du même déroulement de carrière que leurs homologues métropolitains.

En l’absence du directeur et du directeur adjoint des Douanes, une délégation de grévistes a été reçue dans la matinée par un membre de la direction, qui a pris note de leurs doléances. La délégation a ensuite été reçue par le vice-président Teva Rohfritsch. « Il a été sensible à nos arguments, et s’est déclaré surpris de nos problèmes de déroulement de carrière. Il nous a dit qu’il interviendrait auprès du ministère des Finances à Paris et de Gérald Darmanin, ministre chargé du budget, » indique un responsable du syndicat.