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Drogue, violences… Contre les « fléaux de la Polynésie », Charles Atger veut du « concret »


Candidat du Te Nati – RNP, Charles Atger entend bien capitaliser sur le bon score de Marine Le Pen dans la deuxième circonscription. Pour ce chef de chorale, aussi interprète au Palais de justice, le Rassemblement National est le seul à pouvoir répondre à « la misère sociale, éducative et familiale » qu’il observe en Polynésie.

C’est le seul candidat du Te Nati dans ce scrutin. L’antenne locale du Rassemblement national soutient Tauhiti Nena dans la première circonscription, Nuihau Laurey dans la troisième, mais Charles Atger est bien en campagne dans la deuxième, qui couvre le Sud et l’Est de Tahiti ainsi que les Australes. Surtout connu pour ses activités associatives, ses chorales notamment, cet ancien du Taohera’a et de la campagne de Franck Faletta est aussi interprète judiciaire. Une activité dans laquelle il peut observer, dit-il, la multiplication des cas de violences intrafamiliales, ou encore les trafics de drogue, « des fléaux pour la Polynésie ». C’est cette « misère sociale polynésienne, misère éducative et familiale » qui lui a donné envie de s’engager aux côtés de Marine Le Pen, qui veut doubler les effectifs de magistrats, mais aussi d’autres professions liées à la sécurité et à la justice. Ses bons scores en Polynésie à la présidentielle l’ont convaincu de poursuivre vers les législatives.

Avec 50,7% des voix – et 60% d’abstention – la cheffe de file du Rassemblement Nationale, est effectivement arrivée devant Emmanuel Macron dans cette deuxième circonscription. Et pourtant rien n’est gagné : en 2017, les trois représentants Te Nati n’avaient rassemblé qu’un millier de voix au total, malgré les 37000 suffrages obtenus quelques semaines plus tôt par leur candidate à la présidentielle.

« Faire entendre une autre voix »

Mais Charles Atger, s’il admet que les résultats d’avril sont en grande partie dû à « un rejet de la politique d’Édouard Fritch et Emmanuel Macron » estime que l’adhésion au programme du RN « avance ». Le groupe d’extrême-droite, qui comptait 6 députés lors du dernier mandat n’a que peu de chance d’emporter une majorité lors de ces élections – la faute au scrutin non-proportionnel et à deux tours, pointent ses représentants. Mais pour le Polynésien, c’est en siégeant dans l’opposition, en « faisant entendre une autre voix » que les choses pourront bouger. Sur la sécurité, l’éducation, mais aussi l’indemnisation du nucléaire et le remboursement des frais engagés par la CPS pour le traitement des maladies radio-induites. « Il faut que ça soit effectif, que ça ne reste pas au stade de la parole », insiste-t-il.

Charles Atger, qui était l’invité de la rédaction de Radio1 mardi. Son interview complète est à retrouver sur notre page Facebook.

 

 

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