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Du sursis et des amendes dans l’affaire du trafic d’anabolisants

Neuf personnes ont été condamnés ce matin dans une affaire de trafic d’anabolisants. Les bodybuilders et autres prévenus polynésiens ont écopé, pour la plupart, de sursis et d’amende. Seul un prévenu déjà connu de la justice, et le militaire métropolitain qui serait à l’origine de ce réseau d’importation et de vente de stéroïdes et de testostérone, ont été condamnsé à de la prison ferme. 

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Exercice illégal de la médecine, de la pharmacie, importation, vente, transport et détention illicite en bande organisée de substance psychotropes, blanchiment aggravé… La liste des chefs d’accusation était longue dans cette affaire de trafic d’anabolisants mis en place entre Paris et Tahiti, de 2017 à mai 2022. C’est à cette date que la gendarmerie, qui enquêtait sur le sujet depuis 18 mois, avait mis à terre le réseau par une série d’interpellations dont s’était fait écho Tahiti Infos. Après leur passage à la barre il y a quelques jours, les dix prévenus, des fanas de gonflette, des coachs de salle de sport, ou de simple quidams engagés dans le réseau pour l’argent, pouvaient craindre des sanctions musclées ce matin au tribunal correctionnel. La décision a plutôt été un soulagement pour certains des protagonistes.

De relaxes en nullités, seuls certains délits ont été retenus. Neuf des dix prévenus ont tout de même été condamnés, à des peines de 6 à 18 mois de prison avec sursis, certains obtenant au passage  la restitution de biens saisis. Seul un des accusés polynésiens, déjà condamné par le passé, écope de 6 mois de prison ferme, qui seront aménagés devant le juge des libertés. Quatre autres sont condamnés solidairement, et en plus de leur peine de prison, au paiement d’une amende douanière de 1,5 million de francs. Le militaire métropolitain considéré comme l’instigateur de ce trafic est lui condamné à un an d’emprisonnement ferme, avec révocation du sursis qu’il avait obtenu devant un juge hexagonal dans une affaire similaire. Enfin, la constitution de partie civile du Conseil de l’ordre des médecins est jugée recevable mais ne fera pas l’objet de dommages-intérêts en l’absence de calcul du préjudice.

 

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